Le ministre des Ressources en eau M. Abdelmalek Sellal a annoncé jeudi à Alger que le ministère entame un inventaire détaillé des puits réalisés sans autorisation au niveau de chaque wilaya du pays. Au cours d'une séance consacrée aux questions orales au Conseil de la Nation, le ministre a indiqué que l'objectif de cette opération était de constater l'impact du forage anarchique des puits dans les nappes souterraines afin de les régler administrativement au cas par cas. Au sujet de l'instruction interdisant le forage des puits dans quatre wilayas du pays dans la région du Sud, le ministre a affirmé que cette information était infondée et que les walis étaient les seuls habilités à prendre ces mesures. A une question sur les mesures prises pour faire face au phénomène de pollution des cours d'eau dans la wilaya de Batna, M. Sellal a rappelé les projets réalisés dans cette wilaya durant les dix dernières années, soulignant que le raccordement au réseau d'assainissement était de 85%. Plusieurs projets de traitement et d'épuration des eaux, a-t-il dit, sont en cours de réalisation dans cette wilaya, sachant qu'une station d'épuration sera livrée au niveau du pôle universitaire ainsi que deux stations dans Barika et Arris. L'exploitation de ces infrastructures permettra à la wilaya d'augmenter sa capacité de traitement des eaux à hauteur de 60% ce qui participera à l'amélioration des conditions de vie des citoyens et à l'irrigation des terres agricoles. Le décret relatif à l'extraction des alluvions promulgué en septembre dernier a fixé, a poursuivi le ministre, un délai jusqu'à fin juin pour le règlement des dossiers. A une question des journalistes sur les sociétés de gestion des eaux, M. Sellal a indiqué que le ministère a entamé une évaluation de la "SEAAL", précisant que personne ne pouvait nier que la distribution de l'eau à Alger était "acceptable", quant à l'assainissement, il subsiste quelques retards qui peuvent être rattrapés car le contrat n'a pas expiré, a-t-il ajouté. La région de Constantine, a enchaîné le ministre, souffre de problème de gestion des ressources hydriques, notant que la société de gestion a été mise en demeure et un délai de deux mois lui a été donné pour régler sa situation sous peine de faire face à des mesures en la matière. La société de gestion des eaux dans la région de Annaba qui a également accusé un grand retard dans la réalisation des programmes a été soumise aux mêmes conditions.