«La société de gestion des eaux de Constantine a été mise en demeure et un délai de deux mois lui a été accordé.» La gestion de l'eau déléguée au groupement étranger a été évaluée par le ministère des Ressources en eau. Au cours d'une séance consacrée aux questions orales au Conseil de la nation, le premier responsable des ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a indiqué que le ministère a entamé une évaluation de la Seaal, et d'autres sociétés de gestion des ressources hydriques dans la wilaya de Annaba et Constantine. Si le ministre juge que la distribution de l'eau dans la capitale s'est améliorée, par contre ce n'est pas le cas dans la capitale de l'Est, Constantine, et Annaba qui demeurent mal loties en la matière. Le ministre a précisé avant-hier, au Sénat que «personne ne pouvait nier que la distribution de l'eau à Alger était acceptable. Cependant, il subsiste quelques retards concernant le volet de l'assainissement. Lesquels toutefois, peuvent être rattrapés du moment que le contrat avec Seaal n'a pas encore expiré». Cela dit, la menace de résiliation de contrat est brandie à l'encontre des deux sociétés de gestion des eaux à Annaba et Constantine, respectivement le groupe allemand Gelsenwasser et la Société des eaux de Marseille. «La Société de gestion des eaux de la ville de Constantine a été mise en demeure et un délai de deux mois lui a été accordé pour régler sa situation sous peine de faire face à des mesures qui s'imposent», a fait savoir le ministre en cette même occasion. «La Société de gestion des eaux dans la région de Annaba qui a également accusé un grand retard dans la réalisation des programmes a été soumise aux mêmes conditions», a enchaîné le même responsable. Dans ce contexte, il faut rappeler que les eaux de la ville d'Alger sont gérées par le groupe français Suez depuis 2005 suite à un contrat de 5 ans minimum d'un montant de 120 millions d'euros. La gestion des eaux de Annaba et d'El Tarf a été accordée depuis juillet 2007 au groupe allemand Gelsenwasser, tandis que celle de la capitale de l'Ouest, Oran, a été confiée au français Agbar et celle de la ville de Constantine a été déléguée en 2008 à la société des Eaux de Marseille. Le montant de chaque contrat pour les trois villes avoisine les 50 millions d'euros pour une durée de cinq ans et demi. L'amélioration de la distribution de l'eau potable dans les villes évoquées et la disponibilité de l'eau dans les robinets des ménages 24h/24h fut la mission des sociétés déléguées. La question des puits réalisés sans autorisation, est un autre point évoqué par le ministre. Son département «entame un inventaire détaillé des puits réalisés sans autorisation au niveau de chaque wilaya du pays», a-t-il annoncé. L'objectif assigné à cette opération, selon le ministre, était de percevoir l'impact du forage anarchique des puits dans les nappes souterraines afin de les régler administrativement au cas par cas. Quant à l'instruction interdisant le forage des puits dans quatre wilayas du pays dans la région du Sud, le ministre a affirmé que «cette information était infondée et que les walis étaient les seuls habilités à prendre ces mesures». Par ailleurs, le ministre a souligné que «le décret relatif à l'extraction des alluvions promulgué en septembre dernier a fixé un délai jusqu'à fin juin pour le règlement des dossiers».