Ce sont sept femmes plasticiennes dont les superbes œuvres se trouvent depuis le 8 mars sur les cimaises de l'institut Cervantès pour une exposition en hommage à la Journée internationale de la femme. Avec comme thème nodal la femme, ces artistes peintres ont reproduit la femme selon leurs multiples visions respectives. La femme dans tous ses états, heureuse, triste, préoccupée, inquiète, dans son quotidien et dans sa routine avec comme viatiques cet espoir et cette persévérance soutenue dont elle ne se départit jamais. C'est la féminité étalée dans toute sa splendeur et sa spontanéité. Aïcha Hadi Sadok perçoit la femme à travers des objets de maison et d'un intérieur comme cette cuisine et ce corridor. Très colorés, ces objets ont une vie grâce à la femme qui les anime en évoluant dans ces espaces. Sa technique mixte, notamment l'acrylique et la gouache donne force à ces objets et lieux. Pour Valentina Ghanem, ces toiles intitulées l'été, l'automne et l'hiver sont de magnifiques représentations de silhouettes de femmes aux tons respectifs jaune, rose et bleu. D'une élégance et d'un port altier, elle semble aérienne avec cette petite bouche rouge rappelant une certaine sensualité. L'obscur pour montrer la condition de la femme C'est avec des toiles comme Dimension poétique, Offrande en spirale et Poésie lunaire que Djahida Houadef décline la femme fleur, la femme clone dans cet univers coloré à volonté. un monde fantastique où la nature est à l'honneur. Ces œuvres sont un clin d'œil à l'art naïf avec en sus une touche personnelle de l'artiste dont le travail se reconnaît d'emblée. L'obscur pour montrer la condition de la femme Nadya Hamrène nous introduit dans un monde onirique avec sa peinture sur verre où les oiseaux et la cigogne témoignent de cet élan et de ce message de liberté. Avec ces tons verts différents, l'espoir est de mise avec ses trois tableaux. Les tableaux de Marga Riera sombres aux teintes versées sur le gris taupe, le noir, le marron racontent la femme et ses innombrables inquiétudes et préoccupations. Avec le Rêve, Rencontre de Dante et Béatrice à Florence et Les yeux. Ces compositions tristes et obscures disent toute la condition peu clémente de la femme. La plasticienne Amel Daoudi fidèle à ses collages faits de récupération éblouit avec ces deux tableaux Constellations 1 et 2 qui plaident pour un univers convivial de myriade d'étoiles aux couleurs vives. Avec Hadia Khelif, ce sont les arabesques algériennes dont la technique mixte, notamment la gouache, le collage et d'autres matières donne une sorte de patchwork de couleurs vives, de formes diverses qui, harmonieusement s'agencent. Meriem Benchaâbane a montré la femme dans son bain avec son intitulé Bniqa Assise cette femme avec sa bniqa grenat semble se délecter dans ce hammam et ce trio de silhouettes de femmes nous font des pieds de nez comme pour dire nous sommes là et bien dans notre peau malgré touts les désagréments et difficultés inhérentes à notre condition. Cette superbe et originale exposition qui met en relief la féminité mérite toute notre attention.