Les forces combinées de lutte contre le terrorisme continuent de traquer les éléments de l'ex-GSPC qui écument les massifs forestiers des Bibans, lesquels coiffent la région des Ath Abbas. Le bilan de ces derniers jours fait état de 2 terroristes abattus, de militaires blessés et de casemates détruites. L'opération de ratissage continue dans les maquis de cette région difficile d'accès, eu égard à son relief accidenté. Des vigies et des campements militaires sont implantés le long d'une zone qui va des maquis de Metchik (commune de Boudjellil) jusqu'au village de Tabouânant (commune d'Ighil Ali), en passant par Mouka et la forêt de Bouni. Cette zone est considérée comme un lieu de transit des groupes terroristes qui communiquent entre les maquis de Bordj Bou Arréridj et la dense forêt de l'Akfadou. Une source sécuritaire parle de l'existence «permanente» d'un groupe terroriste accompagnateur servant d'éclaireurs aux autres groupes qui empruntent cette zone qu'ils ne connaissent pas. Ces terroristes sont estimés, selon une source sécuritaire, à des dizaines d'éléments, scindés en plusieurs groupuscules. Toutefois, rien n'est laissé au hasard du côté de l'ANP, qui utilise du matériel sophistiqué, dont l'écoute téléphonique des conversations entre les terroristes et l'artillerie lourde avec laquelle elle pilonne des positions suspectes chaque nuit. Le camp militaire dressé à Iârkav (Boudjellil) procède depuis une semaine déjà au pilonnage nocturne des mouvements suspects des terroristes. Des pilonnages aériens ont eu lieu il y a quelques jours dans la forêt de Tabouânant, et qui ont ciblé des casemates difficiles d'accès. Les terroristes procèdent également, de leur part, au minage des accès habituels des forces de sécurité, ce qui a valu à ces dernières, il y a plus de quinze jours, des blessures à des militaires suite au passage de leur véhicule sur une bombe de fabrication artisanale. En tout cas, les forces combinées de sécurité ne lâcheront pas prise tant que cette zone de transit n'est pas nettoyée des éléments de cette phalange terroriste, laquelle serait, selon des sources sécuritaires, derrière le carnage dont ont été victimes une vingtaine de gendarmes en juin 2009 près de Mansourah, dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj.