Organisée à Tunis, sous le thème «Lutte contre le terrorisme et le crime organisé», la 27e session du conseil des ministres arabes de l'Intérieur a été l'occasion pour le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, de dénoncer les pays «payeurs de rançons» aux groupes terroristes. M. Zerhouni a considéré que la lutte contre cette pratique est une condition importante pour éradiquer le terrorisme. Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, a souligné mardi à Tunis la nécessité pour les pays arabes de mettre en place des mécanismes afin de mettre un terme au paiement de rançons, une source «importante» de financement du terrorisme et du crime organisé. En affirmant que «le paiement de rançons est une source importante de financement des actes terroristes et criminels. Il faut que tous les pays, notamment arabes, essayent de trouver les voies et moyens pour lutter contre ce phénomène», et ceci dans une déclaration à la presse en marge de la vingt-septième session du conseil des ministres arabes de l'Intérieur qui s'est déroulée en présence de représentants de l'ONU et qui a pour thème «Lutte contre le terrorisme et le crime organisé». Relevant que les sources principales de financement du terrorisme «ne sont pas taries», le ministre de l'Intérieur a appelé à intensifier la coopération dans la lutte contre le financement et le renforcement de celle-ci par de nouvelles mesures législatives. Dangereux amalgames Auparavant, M. Zerhouni avait appelé dans une allocution devant la vingt septième session du conseil des ministres arabes de l'Intérieur à répondre aux opérations médiatiques émanant de certains pays occidentaux qui encouragent l'islamophobie et qui continuent à faire l'amalgame en liant terrorisme et tout ce qui est musulman. Ceci dit, tout en soulignant que «nous devons aussi répondre à ceux qui continuent d'inciter à la haine et le racisme contre les musulmans, provoquant un écart entre les civilisations et l'intolérance entre les religions». Le ministre a estimé qu'un développement des relations internationales équitables «ne peut se réaliser que dans le respect réciproque, l'entente, la solidarité et la compréhension mutuelle, le débat interculturel, le refus du conflit entre les civilisations et la lutte contre tout ce qui a trait à la haine, la terreur et la justification des crimes terroristes». «Cela implique le rejet des amalgames au nom de la liberté d'expression car liberté d'expression ne veut pas dire porter atteinte aux constantes des peuples et à leurs spécificités culturelles», a-t-il poursuivi. Il a également souligné l'urgence «d'instaurer une coopération efficace dans le domaine de la lutte contre l'utilisation d'internet à des fins criminelles, qui constitue un moyen essentiel des organisations terroristes pour leurs opérations, surtout pour supprimer les sites qui utilisent cette technologie pour l'entraînement des éléments terroristes, l'utilisation des armes et des explosifs et pour recevoir des ordres et des directives».