L'Union européenne (UE) a réitéré hier sa condamnation de la colonisation israélienne, notamment dans la ville d'El Qods occupée, en mettant l'accent sur la nécessité de reprendre les négociations de paix israélo-palestiniennes pour parvenir à une solution à deux Etats. Le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos, dont le pays préside l'Union européenne, a appelé Israël à «geler toutes ses activités de colonisation dans les territoires occupés», avant le début de la réunion des conseils des affaires étrangères et des affaires européennes de l'UE à Bruxelles. Pour sa part, la haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères, Catherine Ashton, a indiqué qu'elle suivait avec «inquiétude» les derniers événements dans les territoires occupés, notamment la dernière déclaration du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui a affirmé que son gouvernement poursuivra sa politique de colonisation. A ce propos, la chef de la diplomatie européenne a souligné la nécessité de poursuivre les pressions sur Israël pour mettre fin à la colonisation et reprendre les négociations indirectes entre Palestiniens et Israéliens sous les auspices de l'émissaire américain au Proche-Orient, George Mitchell. Lors de leur réunion, les ministres des Affaires étrangères de l'UE discuteront notamment du processus de paix au Proche-Orient en présence de l'envoyé du quartette international pour le règlement du conflit au Proche-Orient (Etats-Unis, ONU, UE, Russie), Tony Blair. Le processus de paix au Proche-Orient est dans l'impasse depuis fin 2008 en raison notamment de la poursuite de la colonisation et des exactions israéliennes dans les territoires occupés. Le gouvernement de Netanyahu avait annoncé dernièrement un projet de construction de 1600 nouvelles colonies dans la ville d'El Qods, ce qui a suscité la colère des Palestiniens et de fermes condamnations internationales, notamment de la part des Etats-Unis.