Dans le cadre du nouveau programme quinquennal 2010-2014, de nouveaux logements sociaux locatifs au nombre de 35 000 sont prévus dans la wilaya d'Alger, dont 12 000 seront distribués entre mars et septembre. Un chiffre qui pourrait atteindre les 48 000 logements si l'on compte les projets en cours de réalisation. C'est ce que nous a déclaré, mardi, le directeur du logement, Mohamed Smaïl, en marge de l'opération de relogement des habitants du bidonville Doudou Mokhtar de Hydra. Toutes les opérations d'éradication de bidonvilles de la capitale sont inscrites dans ce programme, selon la même source qui ajoute que pas moins de 45 000 familles habitant ces maisons de fortune ont été recensées cette année à Alger. «Pour les 45 000 familles, il y aura 45 000 habitations», a rassuré M. Smaïl, enchaînant que plus de 5 000 habitations de bidonvilles ont été démolies depuis 2007 à Alger. A ce propos, le directeur du logement a mis l'accent sur le code urbain d'Alger qui prévoit de sauvegarder les terrains des anciens bidonvilles, notamment celui de Doudou Mokhtar, où les dispositifs nécessaires pour le préserver ont déjà été mis en place, et ce, en le clôturant dans un premier temps, en attendant la décision de l'exploiter «judicieusement». Quant à la cité de Diar Echems, elle sera rénovée dans les plus brefs délais de façon à transformer les appartements d'une pièce en F3. Dès la fin des réhabilitations, ils seront octroyés aux nécessiteux, selon notre source. Un autre programme de 39 000 logements sera entamé à partir de septembre prochain, d'après notre interlocuteur qui ajoute que l'opération ne s'arrêtera pas et ce, jusqu'à la finalisation des 48 000 logements en question. M. Smaïl nous affirme que la prochaine opération de relogement concernera les familles victimes du séisme de mai 2003 occupant des chalets. Elles sont réparties sur 25 sites sur la place d'Alger. Une opération qui se fera incessamment, soit dans environ une dizaine de jours. S'ensuivra le relogement de 200 familles habitant les cimetières d'Alger, ensuite ceux de La Casbah et enfin les familles habitant les immeubles délabrés, sans oublier qu'un quota de 1500 logements sera attribué aux communes. Transparence A propos du phénomène de sous-location des logements sociaux, M. Smaïl rassure que des enquêtes minutieuses sont entreprises après chaque opération de relogement par la Direction du logement. D'autres enquêtes ont conduit à débusquer une soixantaine de familles intruses durant l'opération de relogement de Doudou Mokhtar et 23 autres durant l'opération de Diar Echems, ce qui représente un taux de dépassement entre 2 à 5%, selon M. Smaïl.