Les résidents de la cité AADL de Baba Hassan font face à une situation peu reluisante à cause de l'absence d'un minimum de commodités pour une vie digne. Ils demandent aux responsables de l'agence de tenir leurs engagements concernant la construction d'une école primaire, la réparation des ascenseurs qui tombent souvent en panne, la pose du réseau de l'éclairage public, la création d'espaces verts, d'aires de stationnement et de jeux. Pour eux, la cité demeure un «chantier». Les habitants de la cité 1014 Logements AADL de la commune de Baba Hassan se plaignent de l'absence de conditions de vie. En effet, les locataires sont en colère et pointent du doigt les responsables de l'Agence nationale de l'amélioration et du développement de logement qui n'ont pas accompli leur devoir jusqu'au bout. Situé dans un endroit isolé, où nous avons trouvé une grande difficulté à y accéder, le quartier est dépourvu de commodités élémentaires d'une vie ordinaire, à savoir les infrastructures d'accompagnement. «Tout manque ici. Je dois me déplacer jusqu'au chef-lieu de la commune deux fois par jour afin que mon fils rejoigne son école», se plaint un citoyen habitant le site depuis maintenant deux ans. Cette cité, occupée par des fonctionnaires et leurs familles, ne dispose ni d'une école, ni d'un centre de santé de proximité. Pis, elle ne dispose même pas d'un magasin d'alimentation générale ! Cette situation oblige les résidents à se déplacer jusqu'au centre-ville, un vrai calvaire qui alourdit leur quotidien. «C'est un chantier», dira Djamel, l'un des locataires, en parlant du quartier où il réside. Djamel réclame l'intervention des responsables de l'AADL afin de respecter leurs engagements. «On a déjà avisé la commission de la cité, mais rien n'est fait pour le moment», souligne ce locataire rencontré sur les lieux. Depuis l'attribution du premier quota de logements, en 2007, la cité n'est pas dotée d'éclairage public. Des pannes récurrentes au niveau des ascenseurs obligent les habitants logeant les derniers étages des immeubles à utiliser les escaliers. «C'est fatiguant», se plaint Nadia, enseignante. Nadia réside au 15e étage. «Chaque jour, nous souffrons le martyre», assure-t-elle. L'enseignante reproche ouvertement aux responsables de l'AADL de ne pas assumer leurs responsabilités en matière d'aménagement du «chantier» et de création des conditions favorables à une vie digne. «Il est malheureux de construire une cité nouvelle sans penser à l'éclairer, surtout que celle-ci se trouve dans un endroit isolé de la ville», regrette un autre habitant. Par ailleurs, les locataires signalent le problème de l'insécurité qui prend de l'ampleur de jour en jour. «On a signalé des cas de vol», affirme un résident interrogé à ce sujet. S'ajoute à tous ces problèmes l'absence d'espaces verts et d'aires de stationnement automobile ainsi qu'un espace de jeu pour enfants. Ces derniers, faut-il le souligner, n'ont plus où jouer, vu l'isolement de leur cité par rapport aux autres quartiers de la commune. En s'approchant du responsable du site, afin d'avoir des explications sur l'absence des commodités qui pénalisent les résidents, ce dernier n'a pas souhaité faire de déclarations, estimant que ce sont les responsables de l'agence qui sont habilités à en parler.