La commune de Chabet El Ameur, à l'est du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès, ne dispose que d'un seul bureau de poste pour une population de 32 000 âmes. Cette agence postale, ouverte début des années 1970, comprend quatre guichets dont un est réservé pour les opérations de retrait. Le personnel qui y travaille n'arrive plus à répondre aux besoins de plus en plus accrus de la population qui afflue des 14 villages de la commune. Les citoyens qui s'y rendent subissent un véritable calvaire à cause des mauvaises prestations et des retards que mettent les quelques préposés aux guichets pour répondre à leurs doléances. Certains, notamment ceux habitant les hameaux enclavés tels que Boudoukhane, parcourent plus d'une dizaine de kilomètres pour rallier le chef-lieu et «récupérer un courrier ou une maigre indemnité». «Auparavant nous avions un facteur qui se déplaçait jusqu'ici pour nous remettre le courrier, mais aujourd'hui nous devons aller nous-mêmes le récupérer au bureau de poste de la ville», se plaignent quelques habitants, en soulevant les problèmes de perte des documents qui leur sont destinés. Pour diminuer la pression sur l'unique bureau de la ville, certains habitants du village agricole sont monté au créneau dernièrement pour réclamer l'ouverture de l'antenne postale implantée dans leur village. «Les autorités locales doivent ouvrir de nouveaux bureaux dans les agglomérations secondaires, comme Aït Saïd et Matoussa, qui ont une moyenne de 5000 habitants chacune», suggère-t-on. Les habitants réclament également la mise en service du distributeur automatique de billets (DAB), installé il y a plus de six mois à l'extérieur de l'unique bureau de poste de la commune.