«Je suis passé tout près de la mort»Figure emblématique de la glorieuse équipe du FLN, ancien sélectionneur et directeur technique national mais aussi président de la FAF, Saïd Amara, actuellement à la tête de la Ligue régionale de Saïda, est tombé gravement malade avant les deux matches capitaux de l'EN contre l'Egypte dans les éliminatoires du Mondial 2010. A présent, il se sent beaucoup mieux et a repris même de l'activité à la LRFS. Dans ce bref entretien, il nous parle de son état de santé, de l'EN et du Mondial sud-africain. Peut-on avoir de vos nouvelles ? Je vais beaucoup mieux aujourd'hui. Comme on dit chez nous, celui qui a vu la mort n'a pas à avoir peur d'une fièvre. Je suis revenu de loin. C'est le mektoub, et Dieu merci, tout va bien pour le moment. J'ai même repris mes activités à la Ligue régionale de Saïda. Je vais tous les jours au siège et lorsque je ressens une fatigue, je rentre chez moi pour me reposer. Vous avez certainement suivi les matches livrés par l'EN, n'est-ce pas ? Absolument. J'ai suivi tous les matches disputés par l'équipe nationale lors de la phase finale de la CAN 2010, malgré les mises en garde de mon médecin traitant. Ce dernier m'a déconseillé de voir ces matches, mais c'était plus fort que moi. Je ne peux m'en priver et m'en passer. Que pensez-vous du parcours et des prestations des Verts ? En toute franchise, l'EN a fourni un seul match plein et satisfaisant, celui des quarts de finale contre la Côte d'Ivoire. Notre sélection a beaucoup de carences, notamment sur le plan offensif. Sincèrement, la qualification au Mondial 2010 est un cadeau du bon Dieu pour nous et pour notre pays. Les Verts doivent travailler davantage. Les sélections qui se sont qualifiées pour les Coupes du monde de 1982 et 1986 sont supérieures à celle d'aujourd'hui. On avait alors de meilleures individualités. Je peux même dire qu'on avait des joueurs beaucoup plus talentueux avant la génération actuelle, mais les résultats n'ont pas suivi. Le sélectionneur national Rabah Saâdane est à la recherche de renforts avant le Mondial 2010, quels sont, selon vous, les compartiments qui doivent être renforcés ? Je pense que des renforts s'imposent sur le plan offensif. Notre sélection manque terriblement de créativité devant. Elle a vraiment besoin d'un créateur de jeu ou d'un demi-attaquant de la trempe de Mekhloufi, Lalmas ou Belloumi pour se créer des occasions de but. Il lui faut aussi un bon attaquant, un véritable chasseur de buts. Ce sont à chaque fois les défenseurs qui sauvent la mise. On ne peut continuer ainsi. Comment voyez-vous les chances de l'EN au Mondial sud-africain ? Je pense que l'EN a la chance de tomber dans l'un des groupes les plus faciles du Mondial. Les groupes du Ghana, du Cameroun et du Nigeria sont plus relevés.Pour prétendre à un bon parcours et avoir un grand espoir, l'EN doit faire d'énormes progrès avant le Mondial.