Le bidonville du domaine Hassan, qui se situe en contrebas d'oued Mekerra, est sans nul doute parmi les plus grands bidonvilles défavorisés de la ville, si ce n'est le pire d'entre eux tous. Les habitants sont las d'attendre que l'on vienne s'occuper de leur cas et surtout impatients qu'ils soient parmi les bénéficiaires des 1018 logements récemment attribués. En plus de l'approche de l'hiver qui fait peur à tous ses ménages, les multiples conditions déplorables dans lesquelles ils vivent sont innombrables. En effet, ce bidonville qui abrite quelque 150 familles sur une superficie assez restreinte n'a pas bénéficié d'aucun avantage ni aide depuis des années voire des décennies. Pourtant, des bidonvilles qui étaient dans un passé récent pareils à ce bidonville défavorisé ont tous vu leur situation se normaliser et des milliers de familles ont été relogés vers des habitations décentes et leurs anciennes demeures ont été complètement rasées. Le bidonville domaine Hassan ne semble pas jouir du même intérêt des responsables locaux, puisqu'il reste à l'abri des regards car placé derrière un quartier résidentiel qui longe l'autoroute qui mène sur la wilaya de Tlemcen et à coté de l'oued Mekerra. les Il demeure certain que tant que ce bidonville ne viendra détériorer le paysage, aucun responsable local ne compatira au sort de ces familles, lesquelles sont obligées de supporter des conditions atroces, en été comme en hiver, et prendre leur mal en patience en attendant d'être régularisées comme le furent leurs voisins du célèbre bidonville de Sidi Ameur. Les citoyens qui habitent ces taudis souffrent jour et nuit d'un manque déconcertant des choses les plus élémentaires. L'exemple le plus frappant de la vie rudimentaire que mènent ces gens, est le fait que ces derniers n'ont pour seule source d'eau que les camions citernes qui viennent les approvisionner chaque trois jour, sans compter le déficit de l'électricité. Les habitants s'alimentent en électricité des câbles électriques publique. Salubrité et menace de maladies L'hygiène ne fait guère l'exception au bidonville Domaine Hassan, puisque les rats sont le casse-tête des habitants de ses habitants et des cas de morsures ont déjà été signalés dans nos antérieurs articles, mais depuis aucun changement n'a été signalé. Ce qui fait craindre le pire, par contre, aux habitants de ce quartier pauvre, n'est autre que la saison pluviale, puisque les demeures ont été fortement endommagées l'hiver dernier avec l'apparition de fissures, alors que certaines toitures ont volé en éclats. En été la situation s'grave aussi avec la multiplication des risques de maladies contagieuse. Les dommages d'une saison ardue comme l'hiver sont encore perceptibles et une autre tempête du genre risquera de causer l'irréparable, puisque les toitures de fortune ne résisteront même pas à une petite pluie, alors que les fissures aux murs ne font que s'agrandir au grand dam des habitants qui ne savent plus quoi faire, ni à quel saint se vouer. Plusieurs pétitions et requêtes ont été adressés aux autorités afin de régulariser a situation déplorable de 150 familles oubliés à la sortie de la ville de Sidi Bel Abbés. Ces habitants nous ont avoué leur désarroi devant leur incapacité à trouver un quelconque interlocuteur capable de prendre au sérieux une pareille menace. Il nous ont confié : " Des voisins risquent de devenir fous avec tous les dangers qui nous guettent : les pluies, le vent et le froid. Les rats qui nous envahissent aussi constituent une véritable menace. Sans vous évoquer l'éternel problème du manque d'eau. " Et d'ajouter : " Nous avons fait plusieurs requêtes pour qu'on nous reloge d'ici, en vain. ". Les habitants nous ont appris qu'ils ont fourni tous les documents nécessaires à différents responsables, mais que toutes les demandes sont restées lettre morte. Les papiers s'entassent apparemment dans les bureaux, alors que la vie de centaines de gens est en danger. Les habitants nous diront d'ailleurs, non sans amertume, qu'ils sont las des promesses qu'ils reçoivent de façon cyclique sans qu'elles ne soient jamais concrétisées. Avec le grand espoir et l'attente impatiente de se trouver parmi les bénéficiaires des 1018 logements attribués samedi dernier par le ministre du logement, les listes semblelent trainer un autre mois pour être divulgués. Les autorités craignent le pire avec 500 logements attribués contre 8000 demandes déposées depuis les années 80.