Les habitants de la ferme « Si Salah », lotissement transformé par le laisser-aller et la démission des gestionnaires en bidonville, sont à bout de nerfs. Occupée jadis par quelques familles, la ferme « Si Salah » s'est lentement métamorphosée durant les années 90 en un lieu de désespoir. Situé à un jet de pierre du quartier défavorisé de Kaïd Rabah, le bidonville « Si Salah » ne dispose ni de réseau d'évacuation des eaux usées ni de réseau d'alimentation en eau potable. C'est dire que cette partie, arrimée à la ville de Sidi Bel Abbès, constitue un foyer propice pour le développement de toutes sortes de maladies et d'épidémies, aussi bien en été qu'en hiver. « Ce quartier est dépourvu du strict minimum. L'absence totale d'hygiène, à cause du manque d'eau, expose les habitants, les enfants notamment, à diverses maladies, d'autant que l'évacuation des eaux usées pose problème », nous déclarent les habitants des lieux qui interpellent les responsables sur cette situation. Les responsables (chef du gouvernement, wali, chef de daïra, P/APC), sollicités par les habitants de la ferme, se renvoient la balle et ne font toujours rien pour améliorer les conditions de vie d'une cité livrée aux pires des « maux ». Récemment, une vingtaine de chefs de familles ont exhorté, par le biais d'une pétition, le premier magistrat de la cité de la Mekerra à concrétiser ses nombreuses promesses en matière d'éradication de l'habitat précaire, notamment à l'approche de l'hiver.