La grève des agents communaux qui a débuté hier et qui se poursuivra aujourd'hui est motivée par différentes raisons sociales, affirme le syndicat national des communes affilié au Snapap. Les présidents d'APC que nous avons contactés hier affirment ne pas porter de jugement sur le mouvement de grève des employés communaux, mais ils auraient préféré, indiquent-ils, que des discussions soient entamées afin d'éviter tout arrêt des activités des collectivités locales. Ce mouvement social n'est pas sans rappeler les dernières grèves qui ont perturbé les secteurs de la santé et de l'éducation, à la seule différence,à que le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales n'a pas jugé utile d'entamer des négociations et ce, malgré le dépôt dans les délais requis d'un préavis de grève par le syndicat autonome des communes. Le président de l'APC de Rouiba, Marzouk Lakrouz, estime que «nous ne devons pas juger si le mouvement est légitime ou pas. Toutefois, j'aurais préféré que les grévistes soient accueillis pour faire part de leurs revendications et éviter le débrayage». D'autres élus n'ont pas constaté d'arrêt de travail dans leur commune, comme à Alger-Centre. Selon le vice-président de l'Apc, Betache Hakim, «seul le Snapap appelle à la grève. Dans notre commune, les travailleurs suivent les ordres de l'UGTA». Idem du côté de Souidania, où, selon Mouhoub Djouadi, le P/APC de cette commune, «les services fonctionnent normalement». Même si la grève n'est prévue que pour deux jours, les syndicats représentant les communes n'écartent pas la possibilité de recourir à d'autres mouvements de protestation au mois d'avril. Les doléances des travailleurs des communes s'articulent principalement autour de l'amélioration des conditions socioprofessionnelles, particulièrement la revalorisation des salaires. D'autres voudraient être confirmés à leur poste, vu qu'ils sont en mode pré-emploi ou engagés dans le cadre du filet social, à l'instar des agents de nettoyage.