Les corps communs des établissements scolaires se sont réunis, hier matin, au siège du SNTE au lycée Aïssat Idir d'Alger. Une réunion dont l'objectif est de «passer la vitesse supérieure» dans leurs revendications, qui jusqu'à présent n'ont pas été écoutées par le ministère de l'Education. Ainsi, une conférence au profit des corps communs a été animée par les responsables du syndicat des adjoints de l'éducation, notamment le secrétaire général de la wilaya d'Alger, Abdelhakim Aït Hamouda. Celui-ci a déclaré, en marge de la conférence, que les corps communs sont las d'être marginalisés par la tutelle. Cette coordination a réuni, selon lui, tous les corps communs qui exercent dans les établissements scolaires, «du concierge à l'agent d'administration». Ainsi, les ANS (agents non spécialisés responsables du nettoyage et de la sécurité), les factotums (agent d'administration, secrétaires…) ainsi que les ATL (agents techniciens de laboratoire) présents dans les lycées et les CEM, ont participé à la conférence de la coordination. «Ce n'est pas parce qu'ils représentent une tranche minoritaire non affiliée au ministère, contrairement aux enseignants et autres salariés de l'éducation, que le ministère de l'Education leur tourne le dos», s'est indigné M. Aït Hamouda. Il est temps, selon ses dires, que la tutelle les intègre dans son secteur et les attitre en tant que travailleurs de l'éducation, vu que leur métier s'associe aux autres métiers de l'éducation. La deuxième revendication, selon notre interlocuteur, est l'annulation de l'article 87- 10 qui régit les salaires. «Même après des années de service, l'agent de l'éducation gagne à peine le Smig», a-t-il précisé, ajoutant qu'il serait temps que l'agent soit rémunéré convenablement. Ce sont là les premières requêtes des corps communs de l'éducation, sans oublier la révision de la classification des adjoints de l'éducation, en les faisant passer de la catégorie 7 à 10, conformément à la nouvelle grille des salaires. Un communiqué du SNTE envoyé à notre rédaction énumère les autres revendications, notamment celles des primes de risques (contact aux produits chimiques, à la poussière…), l'augmentation de la prime de rendement à 40%, le droit aux formations, la révision des horaires qui dépassent parfois les normes, ainsi que le droit à la retraite après 25 ans de service. «Les corps communs menacent d'adopter des mouvements de protestation dans le cas où la tutelle continue de les ignorer», cite le texte.