Les corps communs de l'éducation, notamment les factotums, les techniciens de laboratoire, les agents de nettoyage et de sécurité ont décidé d'une journée de protestation exprimée par un arrêt de travail le 26 du mois en cours. C'est ce que nous a annoncé hier M. Aït Hamouda, secrétaire général du Syndicat national du travailleurs de l'enseignement (SNTE Centre). En effet, après la réunion des représentants des corps communs de 36 wilayas tenue le 15 mai dernier au niveau du siège du SNTE et consacrée à l'examen des rapports sur l'état des règles de la consultation avec les syndicats, il a été décidé de réitérer les revendications requises par un arrêt de travail d'une journée. Ces dernières, rappelons-le, se résument à l'obtention du titre de «travailleurs de l'éducation», la révision de la classification des adjoints d'éducation et de leurs salaires en les faisant passer de la catégorie 7 à la 10, sans oublier les primes de risque, l'augmentation de la prime de rendement à 40%, le droit aux formations, la révision des horaires et le droit à la retraite après 25 ans de service. Des revendications qui restent suspendues, selon M. Aït Hamouda. Pourtant, Boubekeur Benbouzid, le ministre de l'Education, avait déclaré lors d'une visite de travail et d'inspection dans la wilaya d'El Oued que les enseignants ne sont pas les seuls à avoir bénéficié des récentes augmentations salariales des travailleurs du secteur de l'éducation. «Les corps communs des établissements scolaires sont également concernés par les revalorisations salariales», avait-il affirmé. En réponse à cette déclaration, le secrétaire général du SNTE-Centre a précisé qu'aucune revendication, y compris l'augmentation salariale, n'a été concrétisée à ce jour. «Il serait bon que la nouvelle grille de salaires des corps communs de l'éducation que l'on ne cesse d'évoquer soit enfin communiquée», a-t-il souligné, ajoutant qu'au lieu de mettre au courant ces employés de leurs nouveaux salaires, la tutelle «essaie de les endormir en gagnant du temps, attendant les grandes vacances». Etant donné que les sit-in entrepris le mois précédent devant l'annexe du ministère n'ont servi à rien, les corps communs de l'éducation rebondissent ainsi avec une nouvelle formule de protestation. Une protestation qui pourrait dégénérer au cas où la tutelle continue de les ignorer, en une grève de la faim dans certaines wilayas, notamment celle de Sétif, où les employés projettent d'aller plus loin qu'une journée d'arrêt de travail, d'après notre source.