Les corps communs des établissements scolaires, affiliés au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), se sont réunis hier afin de réexaminer la plateforme de leurs revendications, qui sera présentée mardi à la tutelle. Jour où un sit-in sera également organisé dans la matinée devant le ministère de l'Education du Ruisseau. En effet, participeront à ce sit-in tous les corps communs qui exercent dans les établissements scolaires, notamment les CEM et les lycées, «du concierge à la secrétaire d'administration». C'est ce que nous a déclaré Abdelhakim Aït Hamouda, le secrétaire général du syndicat des adjoints de l'éducation de la wilaya d'Alger. Contacté par nos soins, celui-ci a réitéré le désarroi des corps communs qui sont las d'être marginalisés par la tutelle. Il s'agit des ANS (agents non spécialisés responsables du nettoyage et de la sécurité), les factotums (agents d'administration, secrétaires…) ainsi que les ATL (agents techniciens de laboratoire) exerçant au sein du corps de l'éducation. Des membres de l'Office du baccalauréat et ceux du Centre national d'enseignement généralisé (Cneg) y participeront également. S'agissant des revendications, M. Aït Hamouda précise qu'il est question «de la même plateforme complétée par des détails de classification de chacune des spécialités». Les corps communs revendiquent, rappelons- le, leur intégration dans le secteur de l'éducation, leur titre en tant que travailleurs de l'éducation, l'annulation de l'article 87-10 qui régit les salaires, la révision de la classification des adjoints de l'éducation, en les faisant passer de la catégorie 7 à la catégorie 10, conformément à la nouvelle grille des salaires. Sans oublier les autres requêtes qui passent en second lieu, notamment celles des primes de risque (contact avec des produits chimiques, la poussière…), l'augmentation de la prime de rendement à 40%, le droit aux formations, la révision des horaires de travail qui dépassent parfois les normes, ainsi que le droit à la retraite après 25 ans de service. «Après des années de service, l'agent de l'éducation gagne à peine le Smig. Il serait temps que celui-ci perçoive au moins la moitié du salaire de l'enseignant, à l'image des pays développés tels que la France», s'est-il exprimé. Il a déclaré, par ailleurs, que le sit-in en question sera tenu à l'échelle nationale, le même jour et à la même heure. «Bien qu'on n'ait pas encore le taux exact de participation à notre manifestation, il n'en demeure pas moins que nous sommes satisfaits de la mobilisation des adhérents dans la capitale.» Il conclut en indiquant que le syndicat compte sur les médias pour servir d'intermédiaire.