Le tribunal pénal près la cour d'Alger a condamné huit accusés qui sont des ex-cadres de la Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr) à une peine de deux ans de prison dont un avec sursis pour négligence causant dilapidation de deniers publics sous forme de crédits estimés à 700 millions DA. Ce procès, qui s'est déroulé mercredi, intervient suite à l'appel fait contre la décision rendue en février 2010 par le tribunal de première d'El Harrach (section pénale) qui avait acquitté les accusés et condamné un 9e accusé dans l'affaire à sept ans de prison ferme. Il s'agit dinstance 'Abdenacer Aissat qui avait bénéficié de deniers publics sous forme de crédits pour l'achat à l'étranger d'une usine entière de production de lait et dérivés. Cette nouvelle décision annule l'acquittement du principal accusé dans l'affaire, l'ex-PDG de la Badr, Farouk Bouyakoub, qui a été condamné à deux ans de prison ferme dont un avec sursis, ainsi que les ex-cadres de l'agence de Birkhadem qui a fourni le crédit, en l'occurrence Boukhari Hammou, Laboune Badaoui, Badri Ferhat, Lounes Mohamed, Saï Mustapha, Boukouli et Ben Kherfis Lakhdar. La dilapidation de deniers publics s'est produite au niveau de l'agence de Birkhadem de la Badr qui a accordé, sans garanties, des crédits d'une valeur de 700 millions DA à la société de l'accusé, en fuite, rappelle-t-on. L'expertise faite sur l'ordre du tribunal a confirmé la négligence des responsables de la banque causant dilapidation de deniers publics.