Suite à une information communiquée par des citoyens de la commune de Bou Ismaïl (Tipaza), selon lesquels deux personnes qui achetaient des objets inutiles auprès des ménagères payaient avec de la fausse monnaie, les policiers se rendirent aussitôt à l'endroit où les deux individus se trouvaient alors qu'ils tentaient de fuir à bord de leur véhicule. C'est lorsqu'il venait de leur vendre un ancien téléviseur en panne qu'un citoyen s'est aperçu que les billets étaient des faux, ce qui ne l'a pas empêché d'alerter la police. Lors de la fouille, une somme de 3200 DA en billets de 100 DA fut découverte chez le dénommé Z. A-E-H. qui portait tous le même numéro de série 0483666639, ce qui laissait supposer que c'était un seul billet qui avait été scanné. Questionné sur la provenance de ces faux billets, le suspect affirma qu'il ne savait pas qu'ils étaient faux et que c'est son beau-frère, le dénommé Ch. S. mais ce dernier nia. Une perquisition fut alors menée dans les domiciles des deux suspects, celle de Z. A-E-H. s'avéra négative mais au domicile de son beau-frère Ch. S. les enquêteurs découvrirent tout un équipement servant pour la falsification, ainsi que des documents administratifs comme des cartes d'enregistrement des voitures et des cachets des circonscriptions administratives de Draria et Hussein Dey. En outre, l'ordinateur comportait des fichiers de divers documents officiels, un chèque bancaire, une carte de circulation douanière vierge ainsi que d'autres documents prêts à être renseignés au nom demandé. Confondu par ces preuves irréfutables, Ch. S. affirma qu'il s'adonnait à la falsification de certifications de scolarité pour des clients que lui ramenait le dénommé Rédha, jusqu'à ce qu'il fasse la connaissance du dénommé B. M. dit Moh 'Rouget' qui lui proposa de falsifier des permis de conduire, des cartes grises et divers autres documents, pour la somme de 2000 DA. Son complice B.M. fut arrêté à son tour et une perquisition fut menée en son domicile qui permit la découverte de divers documents falsifiés. Il reconnut qu'il s'adonnait à ce trafic depuis 1996 et qu'il a falsifié des dizaines de cartes nationales d'identité, de cartes grises, de permis de conduire, de certificat de dépôt de cartes grises. Il affirma que c'était S.M. qui lui ramenait les clients et qu'il lui payait 5000 DA pour chaque document falsifié. Et c'est ainsi que le tribunal criminel près la Cour de Blida enrôla cette affaire et qu'un jugement fut rendu Au cours de l'audience, chaque accusé a tenté de rejeter la responsabilité sur l'autre, tout en tentant de minimiser les faits. La défense, quant à elle, ne put que demander des circonstances atténuantes pour certains accusés. Mais le représentant du ministère public fut ferme dans son réquisitoire et entrepris de démontrer l'importance des faits commis par les accusés. Il demanda des peines allant de la perpétuité à 5 ans de prison ferme. Après délibération, le tribunal condamna Ch.S. à 7 ans de prison ferme, Z. A-E-H. à 6 mois de prison, F.K. à 3 ans de prison et S.M. qui est toujours en fuite à la prison à perpétuité.