Les participants à la conférence internationale sur le désarmement nucléaire, qui s'est ouverte samedi dans la capitale iranienne, Téhéran, ont plaidé pour un monde sans armes nucléaires et la création d'un «organe international indépendant» de contrôle. Cette conférence, à laquelle prennent part plusieurs pays et organisations internationales, dont l'AIEA et l'ONU, se veut une tribune pour discuter du «désarmement nucléaire, de la non-prolifération et de l'utilisation de la technologie nucléaire à des fins pacifiques», indiquent les autorités iraniennes. Dans son allocution à l'ouverture, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a appelé à la création d'un «organe international indépendant» pour superviser le désarmement nucléaire et la non-prolifération. Dans leurs interventions, les ministres des Affaires étrangères syrien, libanais et irakien ont exhorté Israël, seule puissance nucléaire dans la région, à rejoindre le traité de non-prolifération (TNP). Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, a déclaré que «la principale menace dans la région est Israël qui possède des têtes nucléaires», tout en l'exhortant à adhérer au traité et à «commencer à détruire ses armes atomiques dont le nombre dépasse les 200». Le chef de la diplomatie libanaise, Ali Chami, a affirmé qu'Israël devait se «dépouiller» de ses armes atomiques. Abondant dans le même sens, son homologue irakien, Hosheyar Zebari, a déclaré que l'Etat sioniste devait «autoriser les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique à visiter ses installations nucléaires».