La chanteuse Nardjess était programmée cette semaine par l'Etablissement Arts et Culture pour donner un concert à la salle de la maison de jeunes Abderrahmane Laala. Le même établissement a également fait appel à Dalila Naïm pour chanter dans une petite salle. Si Arts et Culture est à féliciter pour le travail de proximité et pour avoir pensé à ces artistes et ceux du chaâbi à se produire régulièrement, on se demande pourquoi ces mêmes chanteurs ne sont plus invités à se produire dans de grandes salles, telles qu'El Mougar ou Ibn Zeydoun. La chanteuse Nardjess a pourtant retrouvé sa belle voix d'antan et beaucoup d'autres chanteurs, notamment de hawzi et chaâbi, ont repris leur forme et le prouvent lors des fêtes de mariage. La télévision algérienne et les autres organismes pourraient bien penser à ces chanteurs tombés dans l'oubli, car marginalisés. Les élèves d'El Anka tels que Mahdi Tamache, H'sicen Saadi et le propre fils du grand maître semblent n'avoir que l'anniversaire du décès d'El Anka comme occasion pour chanter en public ou passer à la télévision. Youcef Toutah, Omar Boudjemia, Kamel Ferdjellah, pour le chaâbi, et Mohamed Lamraoui pour le moderne sont, à tout moment, prêts à monter ou remonter sur scène. On se demande aussi pourquoi des chanteurs de l'Est, de l'Ouest et du Sud sont complètement ignorés. Le grand chanteur El Menaï a complètement disparu du champ artistique alors qu'il n'a jamais annoncé sa retraite.