Le Syndicat autonome du personnel de l'administration publique (Snapap) revient à la charge, menaçant de recourir à une grève de deux jours, action renouvelable hebdomadairement, à partir du 16 juin. Dans un communiqué rendu public hier et signé par le président de ce syndicat, Rachid Maloui, cette organisation explique que ce recours à la protestation est un moyen de consacrer une série de revendications d'ordre socioprofessionnel au profit du personnel de l'administration publique. Ce qui semble motiver le plus le Snapap c'est le retard pris dans l'élaboration des statuts particuliers des fonctionnaires de l'administration publique et la mise en application des régimes indemnitaires avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008. Or, pour ce qui est de l'élaboration des statuts particuliers, le directeur général de la Fonction publique, Djamel Kharchi, avait annoncé dimanche, via l'agence APS, que sur un total de 45 statuts particuliers propres au secteur public, 38 d'entre eux sont finalisés et fin prêts. Expliquant que cette opération qui a connu son coup de starter en 2006 «touche désormais à sa fin», le DG de la Fonction publique fera savoir que les statuts auxquels l'institution qu'il dirige ne s'est pas encore attelée concernent les secteurs qui n'ont pas envoyé leurs dossiers, citant la corporation des paramédicaux et celle des administrations communales. Toujours est-il que s'agissant des statuts particuliers, ceux qui sont encore en instance d'élaboration, ils sont au nombre de sept, à se fier aux déclarations faites par le Dg de la Fonction publique. Assurément, et dans le cas où les secteurs concernés par ces sept statuts particuliers feront parvenir à temps leurs dossiers respectifs à la direction générale de la Fonction publique, leur élaboration durera jusqu'à la mi-juin, date que s'est fixée le Snapap pour enclencher sa grève de deux jours, renouvelable chaque semaine. Idem pour les dossiers des régimes indemnitaires des corps communs qui, de l'avis du DG, Djamel Kharchi, seront finalisés dans les prochains jours. Du coup, il est tout à fait loisible de se poser des questions sur cette grève annoncée par le Snapap au lendemain des explications fournies par le premier responsable de la Fonction publique au sujet des statuts particuliers et de la mise en application des régimes indemnitaires. D'autant plus qu'il ne fait aucun doute que le président du Snapap a eu à s'imprégner des propos tenus par le DG de la Fonction publique rapportés par plusieurs titres dans leur édition d'hier.