Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) s'élève avec vigueur contre les «dangereux dépassements» dont se sont rendus coupables, à Médéa, des responsables du secteur de l'éducation envers les enseignants grévistes. Dans un communiqué rendu public hier, le Snapap dénonce les pressions dont ont été victimes les enseignants protestataires de la part de directeurs d'établissements scolaires du primaire et du moyen au niveau de la wilaya de Médéa qui ont tout mis en œuvre pour faire avorter le mouvement de protestation. Rappelant que le taux de suivi a atteint les 98% dans cette wilaya, le bureau national du Snapap explique que les directeurs des établissements auraient subi des pressions intolérables de la part des inspecteurs du secteur, les obligeant à menacer les enseignants grévistes de représailles, une méthode intolérable que le syndicat autonome qualifie de «non civilisée». Dans son communiqué, le Snapap menace d'organiser un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation de la wilaya de Médéa au cas où persisteraient ces pressions et intimidations. Dressant le bilan de son action à l'échelle nationale, le Snapap indique que le taux de participation a atteint 97% dans la wilaya de Tipaza et qu'il s'est établi respectivement à 92% et 89% à Blida et Alger. Dans les autres wilayas, le taux de suivi du mouvement de grève a varié entre 70% et 80%. Le conseil national du Snapap rappelle par ailleurs qu'il a décidé de la poursuite de son action de protestation jusqu'à ce que l'administration réponde positivement à ses revendications. Parmi ces revendications, l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs du secteur de l'éducation, le repositionnement catégoriel de certains personnels (adjoints de l'éducation, conseillers, inspecteurs et corps communs), l'intégration des contractuels dans leur poste, en plus de la prise en charge au plan social des travailleurs du secteur.