Les habitants des villages et des localités enclavées de la wilaya de Chlef demandent à la direction de la santé d'intervenir afin de mettre à leur disposition une couverture sanitaire nécessaire et de mettre un terme à leurs souffrances qui durent depuis plusieurs années, suite à l'absence de structures sanitaires ou au manque d'encadreurs et d'équipements à cause des dégâts causés par les groupes armés lors de la décennie noire. Les communes accusent un manque de services de maternité et de gynécologie qui enregistrent l'absence de spécialistes même au niveau des grands centres hospitaliers de la wilaya. Cette situation inquiète beaucoup les femmes enceintes qui sont indignées après qu'on leur propose de se diriger vers les cliniques privées pour qu'elles accouchent, en contrepartie elles seront contraintes de payer des sommes exorbitantes. Dans le même contexte, les habitants de la commune côtière d'Oued Goucine ont fait savoir l'existence de trois salles de soins fermées, dont deux depuis les années 1990, et une salle nouvelle au douar Khaloufa, dépourvue des équipements et d'encadrement. Cette situation contraint les habitants de faire le déplacement jusqu'au chef-lieu de la commune pour subir des soins devant l'absence totale de transport, d'où le recours aux voitures à 500 DA pour se déplacer. Les habitants de Laghmouna vivent la même situation, où une salle de soins est fermée depuis des années. Nous avons appris que les autorités songent actuellement à sa rénovation mais devant le manque d'encadrement, selon les mêmes services, son ouverture n'est pas pour demain. Les habitants de la région trouvent des difficultés pour regagner la polyclinique d'Oued Goucine pour des raisons de transport. Quant à la troisième salle de soins, elle se situe au douar Hamouine, à l'ouest d'Oued Goucine, elle est fermée depuis l'achèvement des travaux, il y a six ans. Ni équipements ni encadrement. Par ailleurs, les habitants de Berrakmouche, dans la commune de Zeboudja, se sont plaints de l'absence de couverture sanitaire depuis plus d'une dizaine d'années en raison de l'insécurité dans la région, ce qui a contraint les autorités locales à la transformer en caserne pour les gardes communaux. Même chose à Souamet (commune de Sendjas) où les autorités locales ont transformé l'unique salle de soins en caserne afin de réinstaurer la sécurité dans la région. Mais après l'accalmie et la régression des activités des hommes armés, les habitants des deux dernières localités ont demandé aux autorités de réaliser des salles de soins à Berrakmouche et à Souamet pour assurer la couverture sanitaire qui préoccupe énormément ces habitants, qui espèrent un jour voir des salles de soins assurer la couverture sanitaire.