La 10e édition de Fenêtres sur le cinéma du Sud aura lieu du 4 au 9 mai à Lyon Rhône alpins en France. Cette manifestation, organisée par Regard Sud à l'Institut Lumière, présente, en présence de réalisateurs originaires d'Algérie, d'Egypte, du Liban, du Maroc, de Palestine, de Syrie ou de Tunisie , des films de fiction et des documentaires dont certains présentés en avant-première et primés dans de prestigieux festivals internationaux (festival de Cannes, festival de Venise, festival de Toronto, festival Dokfest Munchen, festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan, festival international du film de Dubai, festival international de San Sébastien, biennale des cinémas arabes de Paris… Le coup d'envoi de cet événement se fera avec le film Femmes du Caire de l'Egyptienne Yousry Nasrallah, avec à l'affiche Mona Zaki, Mahmoud Hemida, Hassan El Raddad, Sawsan Badr… Le film raconte Le Caire d'aujourd'hui. Il s'agit de Hebba, mariée à Karim. Il anime un talk-show politique nocturne sur sa télé. Ce dernier vise une promotion pour devenir rédacteur en chef de la presse affiliée au gouvernement. Promettant une certaine modération sur le terrain politique, Hebba propose désormais dans son émission des faits divers féminins. Les femmes viennent s'y raconter… Des films arabes de qualité La Syrie sera représentée par Je suis celle qui porte les fleurs vers sa tombe, un documentaire de Hala Alabdallah avec Fadia Lazkani, Rola Roukbi, Raghida Assaf… C'est en quelque sorte un film ressemblant à un puzzle fait d'allers et retours qui dirait la prison et l'exil, le passé et le présent, l'amour et la mort. Un film qui dirait l'importance de la poésie de Najwa, avec Hiam Abbass, Yasmine Al Massri, Ali Suliman… Ce film raconte l'histoire d'une femme emportée par son désir de danser et de renverser les tabous sociaux et familiaux, la vie de Kamar plonge dans la tourmente. Pendant ce temps, la vie sous l'occupation fait rage. Le Liban sera représenté par le documentaire The One Man Village, de Simon El Habre, où il s'agit de Semaan qui mène une vie paisible dans sa ferme, dans le petit village de Aïn El Halazoun, dans les montagnes du Liban. Ce hameau a été totalement vidé et détruit pendant les combats de la guerre civile entre 1975 et 1990. Aujourd'hui, bien des années après une réconciliation officielle, les habitants, tous issus d'une même famille, y retournent régulièrement pour cultiver leurs parcelles ou pour visiter leurs maisons. Ils repartent toujours avant le coucher du soleil. Sauf Semaan. Pour la Tunisie, c'est le film Vivre ici, de Mohamed Zran, qui sera projeté. Ce film raconte l'histoire de Simon, un épicier de confession juive, qui est depuis toujours le confident, le guérisseur et la mémoire des habitants de Zarzis, une petite ville du Sud-Est tunisien. Tour à tour, l'épicerie se transforme en tribune politique, philosophique, où chacun donne sa vision du monde. Il y aura également les films Cinecitta d'Ibrahim Letaïef, Les Secrets de Raja Amari, Happy End de Abdelkader Lagtaâ, le documentaire Entre désir et incertitude de Abdelkader Lagtaâ, Où vas-tu Moshé ? de Hassan Benjelloun, Amours voilées de Aziz Salmy et Hors-la-loi de Tewfik Farès, avec Sid Ahmed Agoumi, Cheikh Nourreddine, Mohamed Chouikh et la participation de Jacques Monod.