La maison de jeunes de Chabet El Ameur, une localité semi-rurale située au sud-est de Boumerdès, est quasiment désertée par les jeunes de la région. Cette infrastructure, construite en 1984, constitue l'unique refuge pour la frange juvénile. Mais l'exiguïté des lieux ainsi que l'absence d'une salle internet et d'une bibliothèque dissuadent les gens de s'y rendre. La salle de spectacle ne répond plus aux normes et est dépourvue de tous les moyens. Les banquettes sont très vétustes et la scène ne convient que pour les petits spectacles. En sus de cela, cet établissement ne compte qu'un seul bureau pour les associations qui y activent. «L'exiguïté des lieux nous contraint de monter nos spectacles au niveau d'une école primaire», nous confie un animateur de théâtre. Sur place, nous avons constaté qu'une partie de cette infrastructure est occupée par la garde communale. «Les autorités nous ont promis de réaliser un nouveau siège pour ce corps de sécurité au niveau du village socialiste agricole, mais rien n'est encore fait», précise un autre jeune. Certains que nous avons rencontrés soulignent que ladite infrastructure ferme ses portes à 17h. Ce qui dissuade les élèves scolarisés, notamment les collégiens et les lycéens, de s'y rendre d'autant que la plupart d'ente eux terminent leurs cours à 16h. «Comment peut-on évoluer dans de telles conditions ? Aujourd'hui, plusieurs associations ont suspendu leurs activités à cause de cette situation. Et même les responsables locaux auxquels nous avons soumis le problème se montrent peu intéressés et n'accordent aucun intérêt à la chose culturelle», conclut un jeune de la localité avec amertume.