En matière d'alimentation en eau potable, la commune de Chaâbet El Ameur vit une pénurie intenable. Cette carence est particulièrement ressentie par les populations rurales. Aït Ibrahim, Aït Saïd, Sidi Saâd et Azzouza, sont les villages qui en souffrent le plus, notamment en période estivale. Lors de sa visite dans la région, il y a quelques mois, le wali de Boumerdès a été interpellé par les habitants sur ce calvaire et il a promis d'œuvrer à régler le problème. Pour venir à bout de ce calvaire, on projette de raccorder Chaâbet El Ameur au réseau de Taksebt. Sur ce volet, une source de la subdivision hydraulique indique que deux ouvrages sont en voie de réalisation à proximité du site des chalets des Issers et qu'une fois achevés, ils alimenteront cette localité en eau potable depuis les canalisations du réseau de Taksebt. Chaâbet accuse aussi un grand déficit en matière d'infrastructures de jeunes. Des villages ne disposent toujours pas d'aires de jeux. Et les structures qui existent sont dans un état déplorable. Même le stade communal se trouve dans un état qui n'encourage pas la pratique sportive. L'unique maison de jeunes de la commune est loin de répondre aux besoins pressants de la frange juvénile. L'exiguïté des lieux ne permet pas aux jeunes d'organiser des activités artistiques et culturelles. Une grande partie de cette structure est cédée pour les gardes communaux. « On nous a dit que la garde communale serait transférée vers un autre endroit, mais depuis le milieu des années 1990, elle est toujours là. Le projet de construction d'une nouvelle brigade se fait toujours attendre », nous dira un animateur du mouvement associatif. Et d'ajouter : « Les jeunes sont marginalisés. » Même la réalisation d'un centre sportif de proximité (CSP) n'a pas réussi à adoucir le calvaire que vivent les jeunes. Le chômage est certes le problème crucial auquel font face les jeunes. Cela est accentué par l'absence d'une zone d'activité dans la région. Par conséquent, les jeunes sont happés par les fléaux sociaux et s'adonnent à la consommation de la drogue. Le citoyen ne trouve que la rue pour exprimer son désarroi. En effet, plusieurs actions de protestation (fermeture du siège de l'APC et séquestration du maire, grèves, fermeture des routes) ont été organisées, l'année écoulée, par des citoyens en colère pour réclamer l'amélioration de leurs conditions de vie. Face à cette multitude de problèmes, le staff exécutif est mis au pied du mur. Il se trouve entre le marteau et l'enclume. Il fait face, à l'insuffisance du budget alloué aux projets de développement, et la pression des citoyens. Le montant alloué à la commune dans le cadre des PCD de l'année en cours est de 40 millions de dinars. Une enveloppe jugée très en deçà des besoins de la commune.