La filière apicole dans la région de Batna connaît ces derrières années un essor remarquable propulsant la capitale des Aurès à la première position à l'échelle nationale en matière de production de pollen, de gelée royale, de cire et autres composants principaux du miel dont Batna prévoit de produire, à l'horizon 2014, 4170 q, selon les estimations. A cet effet, des mesures incitatives et persuasives en faveur des apiculteurs ont été mises en exécution, visant essentiellement l'augmentation du nombre d'agriculteurs désireux de se lancer dans l'apiculture. En ce sens, de nombreux privilèges permettant aux apiculteurs de se consacrer entièrement à cette activité leur ont été offerts. C'est ainsi que des facilités et des aides financières conséquentes ont été octroyées à ces derniers pour l'aménagement de pépinières plus appropriées à l'activité apicole, ou encore l'acquisition de matériel, de ruches et d'essaims d'abeilles. De surcroît, les conditions climatiques favorables régnant sur la région se présentent aussi comme étant un facteur très important ayant amplement contribué à améliorer la récolte tant sur le plan quantitatif que qualitatif, souligne un responsable, qui ajoute qu'en 2000, les régions montagneuses enclavées comptaient quelque 24 000 ruches, un chiffre satisfaisant aux yeux des professionnels de l'apiculture. Le nombre des ruches est passé à 60 000 au cours de l'année écoulée, où 14 autres pépinières de production d'essaims ont vu le jour, sans pour autant oublier que cette activité s'est étendue aux autres régions montagneuses, dressera-t-il le bilan d'une saison apicole conclue avec succès. Il y a lieu de dire que l'initiative encourageante entreprise par les responsables du secteur agricole de Batna, qui s'inscrit dans le plan national pour le renouvellement rural, a contribué à l'essor de la filiale qui recense aujourd'hui pas moins de 50 unités pépinières de production de miel réparties sur le territoire de Batna, gérées par la coopérative de wilaya dont le nombre des adhérents avoisine les 203 parmi 3000 apiculteurs que compte la région et qui continuent encore à approvisionner en cette denrée alimentaire d'autres wilayas limitrophes, entre autres Biskra, Khenchela et Oum El Bouaghi, et ambitionne à éterniser cette activité. Pour ce faire, la coopérative en question, conjuguant ses efforts avec ceux de l'Ansej et de la Cnac, conçoit et propose une série de formations diplomantes en la matière au profit des jeunes au niveau du centre de formation professionnel de Chemora. D'autant qu'elle est toujours présente dans les multiples occasions de rencontres régionales et nationales pour faire connaître le produit récolté à la sueur du front des milliers d'apiculteurs des Aurès dans les pépinières des dizaines de localités enclavées. Faut-il par ailleurs noter que l'apiculture n'est pas uniquement une activité purement masculine, la femme auressienne y trouve aussi sa place, elle s'est intégrée non seulement dans les activités d'élevage ovin ou encore dans la cuniculiculture, elle a aussi affiché sa présence dans l'apiculture, et c'est justement un des objectifs que les services agricoles de Batna se sont fixés. L'augmentation du niveau de vie de la femme rurale en l'intégrant dans les diverses activités agricoles et para-agricoles concentrées principalement dans les régions montagneuses où elles sont pratiquées avec passion. 15 000 ha de surfaces oléicoles Dans le cadre du programme national initié par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, visant la plantation d'un million d'hectares d'oliviers à l'horizon 2014, les mêmes services prévoient de planter pendant les 5 prochaines années 15 000 ha d'oliveraies. Dès sa «mise en plantation», le projet est déjà bien accueilli autant par les jeunes en chômage que par les écologistes défenseurs de l'environnement. «En 2000, l'oléiculture qui n'occupait que 800 ha s'est améliorée. Actuellement nous avons atteint 6800 ha dans lesquelles au moins 2400 arbres sont déjà productifs. Une superficie de 1100 ha a été plantée d'oliviers», apprend-on d'une source agricole, qui ajoute qu'un certain nombre de mesures encourageantes ont été engagées pour que ce programme aboutisse, entre autres la sensibilisation à l'utilité de cet arbre, l'encouragement des agriculteurs désireux de réussir ce programme et enfin la mise en place d'une cellule de suivi et de contact regroupant les divers partenaires. Outre ces mesures, les responsables du secteur agricole ont dans leur menu la réhabilitation des anciens pressoirs traditionnels déjà en activité dans certaines régions connues pour leurs exploitations huilières. A l'image de Aïn Zaatout, Soufiane et N'gaous. Parallèlement, des huileries modernes et des unités de conditionnement d'olives seront créées. S'agissant du bilan de la saison écoulée, il a été indiqué que 8000 litres d'huile ont été extraits des milliers d'hectares ciblés dont le rendement moyen par hectare est de 38 q. A noter que la filière oléicole en évolution constante dans la région contribue suffisamment à l'absorption du chômage qui caractérise le quotidien d'une large partie de la population. Cette activité a également permis la création de très nombreux emplois saisonniers, principalement dans l'entretien et l'exploitation des oliveraies ainsi que dans la transformation et le conditionnement des olives.