L'audience du procès en appel des syndicalistes d'ArcelorMittal qui s'est tenue en présence d'une assistance nombreuse n'aura rien apporté de nouveau pour les inculpés. Après audition des concernés et des experts comme requis par le comité de défense, le parquet a requis les mêmes peines prononcées contre eux par le tribunal d'Annaba lors de la première audience. Convaincu de la culpabilité de ceux-ci dans la mauvaise gestion du fonds social des travailleurs, le procureur a requis une peine ferme de durée égale à l'encontre des deux ex-membres du CP, qui avaient été condamnés à 18 mois de prison avec sursis. Rappelons que l'ex-président du CP du complexe sidérurgique ArcelorMittal de Annaba avait été condamné, quant à lui, à 4 ans de prison ferme assortie d'une amende d'un montant d'un milliard de centimes, alors que 4 autres membres du comité de participation ont écopé de 3 ans de prison ferme et une amende de 500 millions de centimes chacun. Poursuivi aussi dans cette affaire, un commissaire aux comptes avait aussi été condamné à 18 mois de prison ferme. Les accusés sont poursuivis pour gabegie, utilisation des fonds sociaux à des fins personnelles et mauvaise gestion. Ce scandale a éclaté au mois de mai, à la suite d'un dépôt de plainte collective à la demande de 5242 travailleurs, lesquels ont exigé des comptes sur la gestion des œuvres sociales depuis la prise en mains du complexe d'El Hadjar par l'Indien Ispat, en 2001, jusqu'à ce jour.