Une cinquantaine de cadres syndicaux affiliés au Snapap et au CLA a tenu hier un rassemblement devant le siège du ministère de l'Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale. Outre le secteur de l'éducation représenté par le CLA, plusieurs cadres syndicaux représentant la santé, les communes, la formation professionnelle et le secteur des finances ont pris part à ce rassemblement. Aux environs de 11h30, les syndicalistes se sont rassemblés dans la rue Belhafaf pour traverser la route en direction du siège du département du travail. Pendant une demi-heure, les syndicalistes ont brandi des banderoles portant mention «Snapap», scandé des slogans pour dénoncer la situation des travailleurs des différents secteurs de la Fonction publique et répéter les rythmes de la chanson patriotique Djazairouna. «Barakat mina el hogra» (arrêtons le mépris)», «A bas la pression», «Syndicats autonomes», ont répété les syndicalistes. Après avoir franchi quelques pas, les éléments de la brigade antiémeute, installés non loin du lieu du rassemblement depuis les premières heures de la matinée, ont barré la route aux syndicalistes les empêchant ainsi d'atteindre la porte principale du ministère. Les membres des deux syndicats ont été ensuite poussés par les éléments de la sûreté nationale, qui les ont encerclés et conduits loin du siège du ministère du Travail où ils se sont dispersés. La manifestation a été donc empêchée par les éléments de la brigade antiémeute sous les regards médusés des habitants, des passants et des cadres du ministère qui se trouvaient sur les lieux. Ce rassemblement a été organisé par le Snapap pour remettre une plateforme de revendications dans laquelle il demande de dévoiler le contenu du code du travail, l'intégration des contractuels et la suspension du régime de contractualisation, le respect des libertés syndicales, le maintien du système de retraite, et la régularisation de la situation des fonctionnaires suspendus en raison de leurs activités syndicales. Le syndicat des enseignants contractuels a décidé d'observer une action de protestation au courant du mois de mai avant d'entamer une grève de la faim devant le siège de la maison de la presse. Ce mouvement a été décidé suite à l'affichage des résultats des concours de recrutement organisés dans le secteur de l'éducation. «Les contractuels n'ont pas été admis dans ce concours. Pis encore, ils ont été licenciés des postes qu'ils occupent depuis plusieurs années laissant place à d'autres personnes qui n'ont rien à voir avec le secteur», a souligné un communiqué de presse rendu public par le syndicat.