22 inculpés dont les 2 ex-DG de Mobilis ainsi que des responsables de la direction dont des membres de la commission chargés de l'octroi des puces en 2003-2004 ainsi que des employés d'Algérie Télécom sont inculpés dans cette affaire. Il est à rappeler que lors d'un procès antérieur, le tribunal de Sidi M'hamed a prononcé «des condamnations allant d'une à 2 années de prison à l'encontre de bon nombre de ces inculpés. A l'issue de ce procès, certains de ces inculpés ont bénéficié d'acquittement tandis que d'autres ont simplement été condamnées dans cette affaire où il est question de l'octroi et, par ricochet, de la commercialisation d'un peu plus de 400 puces Mobilis. L'affaire a été déclenchée suite à des plaintes formulées par plusieurs dizaines de personnes ayant reçu des factures faramineuses découlant de l'utilisation de numéros dont ils ne disposaient pas. A ce titre, il faut souligner que pas moins de 45 personnes se sont portées partie civile dans cette affaire qui n'a pas révélé tous ses secrets. En fait, les puces auraient été octroyées, selon toute probabilité, par des membres de la commission à des personnes ayant présenté de fausses identités dans le dossier exigé par la commission d'octroi des puces au courant de 2003 et 2004 et ce, au bénéfice d'une pénurie persistante. Il est judicieux de rappeler que durant cette époque, l'acquisition de puces Mobilis était tributaire de la constitution d'un dossier spécifique comprenant une demande manuscrite, une copie certifiée d'une pièce d'identité du demandeur ainsi que des documents justifiant sa solvabilité. Il se trouve que, profitant du manque de contrôle et de complicités à l'intérieur de cette entité, des individus avaient «usurpé l'identité d'autres personnes pour accaparer des puces avec l'assurance d'être à l'abri de l'exigence de payer les fortes sommes devant être portées sur les factures dressées au nom des personnes dont les noms sont présentes dans les dossiers». Il est également question d'un trafic (falsification de pièces du dossier) opéré par des personnes exerçant au sein de Mobilis et que la justice tentera de démasquer au travers du procès. Un trafic, révèle une source, qui a conduit à la commercialisation de ces puces au marché noir. De ce fait, indique une autre source, «ces puces auraient été utilisées par des réseaux criminels sans risque d'être dévoilés». Il convient de souligner que suite à la mise à jour de cette affaire par le biais des plaignants, Mobilis avait, quelque temps après, procédé à la neutralisation des puces en question.