Les 22 inculpés, dont des PDG et des DG relevant de l'entreprise nationale de télécommunication Algérie Télécom et Mobilis, qui ont été à l'origine de la vente illégale de 400 puces et la duplication d'environ 2500 autres, ont été interrogés à nouveau par Omar Belkherchi, président de l'audience en chambre pénale. Il est à rappeler que cette affaire de détournement de puces dont ont bénéficié des policiers, des personnalités diplomatiques et autres a généré un préjudice grave. En 2004, 45 victimes dont l'identité avait été utilisée par les bénéficiaires, avaient reçu des factures s'élevant entre 400 et 900 millions de centimes, suite à quoi ils déposèrent des plaintes au niveau de la DGSN. Il est à préciser que ce procès s'est tenu suite à un pourvoi en cassation introduit par le procureur de la République après le traitement de cette affaire par le tribunal de Sidi M'hamed, lequel avait prononcé des condamnations allant de 3 à 1 an de prison assorties d'amendes s'élevant à 50 000 DA. Il sied de préciser qu'hormis 4 inculpés qui ont été acquittés, 5 ont écopé d'une peine de prison avec sursis. Il faut savoir que les 22 inculpés sont poursuivis pour les chefs d'inculpation de dilapidation de deniers publics et complicité. Durant l'audience, les questions posées par le président étaient précises et tendaient à délimiter la responsabilité de chacune des parties impliquées dans cette affaire. Au terme des auditions, le président, de même que le procureur, ont mis en évidence la négligence des premiers responsables d'Algérie Télécom et de Mobilis (ce dernier étant en retraite). Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a été intransigeant. Tout en soulignant le préjudice et la gravité des accointances douteuses entretenues dans ce trafic, il requerra de lourdes peines. Pour l'heure, en attendant la date du verdict, nous assistons à une véritable valse d'avocats. Pas moins d'une quinzaine se sont succédés pour défendre leurs clients respectifs.