Les déchets des poulaillers, ou ce qui est appelé la fiente de volaille, constituent un véritable problème pour les différentes collectivités de la wilaya de Béjaïa. Avec l'explosion du nombre de poulaillers dans cette wilaya, les déchets de ceux-ci sont devenus un vrai casse-tête, sans pour autant qu'une solution ne soit trouvée. L'environnement, les populations résidant aux alentours de ces poulaillers pâtissent énormément des déchets que génère l'activité avicole, et surtout des odeurs nauséabondes et insupportables de ces fientes. Alors que les règlements sont clairs, il se trouve que des propriétaires de poulaillers les transgressent au mépris de tout. Ils ne s'encombrent pas de calculs lorsqu'il faut débarrasser leurs poulaillers de fientes, pour les jeter n'importe où et n'importe comment, pourvu qu'ils s'en débarrassent. Beaucoup de propriétaires ne trouvent pas mieux que d'amonceler ces déchets près des oliveraies des riverains, ou près des habitations, dans les oueds, les ravins… L'essentiel pour eux c'est de s'en débarrasser. En conséquence, beaucoup de citoyens déposent des réclamations auprès des autorités municipales et recourent parfois aux tribunaux pour régler ces différends. Ces déchets sont devenus un véritable problème actuellement. En l'absence d'unités de recyclage et de transformation en engrais naturels dans la région, ces déchets font des souffre-douleur. Néanmoins, des tenanciers de poulaillers stockent la fiente dans des bassins aménagés, en vue de les vendre pour servir d'engrais après bien évidemment une série de traitement. La demande en cet engrais très sollicité d'ailleurs vient généralement du Sud algérien, où les cultures maraîchères s'en accommodent et réussissent énormément. Ce sont les fellahs du Sud qui viennent au Nord s'approvisionner en fiente pour leurs cultures. Toutefois, cette demande demeure faible, ce qui ne constitue pas une solution globale pour ce problème, qui continue d'ailleurs d'empoisonner le quotidien des populations et d'agresser l'environnement.