La problématique du traitement des déchets ménagers constitue depuis quelque temps un véritable casse-tête chinois pour les autorités locales d'Alger et ses 57 communes. Une question qui ne cesse de se poser avec acuité devant la saturation de la décharge de Oued Smar et des centres d'enfouissement (CET). Ne restait alors que la solution de prospecter auprès des organismes qui maîtrisent ce domaine. Et c'est justement dans ce cadre que la wilaya d'alger a organisé un séminaire, hier au siège de l'ex-CPVA, auquel ont assisté les cadres de la wilaya concernés, les représentants de NET-COM, de la Direction de l'environnement, de la commission de wilaya chargée du suivi du schéma directeur de collecte des déchets ménagers, de l'inspecteur général de Bruxelles propreté, M. André Jacques, qui a fait une communication dans ce sens ainsi que la présence de Son Excellence l'ambassadeur du royaume de Belgique à Alger. André Jacques, dont c'est la troisième visite à Alger depuis 2002, a exposé les capacités de Bruxelles propreté, une agence régionale belge spécialisée dans le ramassage et le traitement des différents déchets ménagers. “Nous sommes venus exposer, dans le cadre d'un partenariat, le fruit de l'expérience dans la collecte de déchets collectifs, montrer ce que nous faisons chez nous et faire des propositions même si une ville n'est pas comme une autre”, dira-t-il d'emblée. Imagée en diaporama, son intervention a été axée sur les méthodes de traitement des ordures ménagères en région de Bruxelles qui compte huit sièges d'exploitation, 722 véhicules et un effectif de 2 273 personnes. Bruxelles propreté dispose d'une usine de valorisation (en remplacement des incinérateurs traditionnels) énergétique, d'un centre de tri et de compostage via les filiales mixtes. Une usine qu'on peut appeler verte dans le sens que la vapeur dégage est récupérer pour venir en appoint à l'énergie nécessaire pour faire fonctionner le métro de Bruxelles. Les tâches de cette agence sont la collecte des déchets ménagers, la collecte sélective (porte-à-porte), la collecte des déchets de jardins, les déchets chimiques, enlèvement à domiciles d'objets lourds et encombrant, des appareils électriques et électroniques, placement des bulles à verre (cabines pour différents verres), enlèvement des déchets commerciaux par souscription d'un abonnement, location de conteneurs aux communes, location-vente conteneurs aux particuliers et la gestion de deux déchetteries régionales. Pour ce qui est de la communication, l'agence intervient au niveau des masse-media et des relations publiques, les marchés, les évènements, brocantes, points de vente, écoles, accueils téléphonique spécialisé du public, site Internet. En conclusion, M. Jacques pense que le succès des collectes sélectives dépend de la quantité et qualité des déchets triés, le rôle de la communication en suscitant et entretenant la motivation du citoyen. “Une étude de marché devant permettre de préciser le degré de sensibilité à la problématique de l'environnement et les intentions de tri des algérois”, conclut le spécialiste. Le côté wilaya, M. Tebbani Messaoud, directeur de l'environnement parle de l'expérience belge qui, faut-il le rappeler entre dans le cadre d'un partenariat, à la pointe en matière de recyclage des déchets ménagers. “Nous voulons profiter de cette expérience dans les différents volets ayant trait à la gestion du recyclage et du financement. Nous disposons actuellement des moyens financiers pour profiter de cette expérience”, a-t-il déclaré. Pour rappel, le schéma directeur mis en place depuis plus d'une année est dans sa deuxième phase qui consiste à faire l'analyse et l'exploitation des données recueillies lors de la première phase relative aux diagnostics. Il reste, cependant, à espérer que cette expérience soit suivie, une fois en phase finale, par les citoyens. Une grande opération de sensibilisation est plus que nécessaire sinon la réussite d'une telle expérience est hypothéquée d'avance. Ali Farès