Actuellement la tomate se vend dans les marchés et les commerces de Tazmalt entre 60 et 80 DA. Cette tendance haussière ne s'est pas estompée malgré la disponibilité du produit sur le marché local. Ces dernières semaines, ce légume a atteint le prix de 120 DA le kilo ! Du jamais vu ! La baisse des prix s'est amorcée pour se stabiliser autour de 70 DA en moyenne. Toutefois, ce qui déraisonnable dans cette situation, c'est que les prix des différents produits alimentaires, notamment les légumes et les fruits, n'obéissent pas à la règle de l'offre et de la demande. Puisque les marchés se trouvent inondés en ces produits, les prix demeurent toujours excessifs. La logique du marché libre est piétinée de ce fait. Cela est-il dû à d'autres raisons ? Pour en savoir plus, nous nous sommes rapprochés d'un cultivateur de tomates et de concombres. A la ferme Yahia, à Tazmalt, l'on ne cultive que ces deux légumes. Le propriétaire des serres nous explique pourquoi les prix de la tomate sont toujours en hausse, lui qui la vend «en première main». «Moi je vends la tomate entre 50 et 60 DA le kilo, elle est cueillie directement de mes serres…» Pourquoi ces prix-là ? «Ces prix sont normaux, eu égard aux frais que j'engage pour la production de la tomate. Il y a tout d'abord les insecticides qui sont de plus en plus chers. Chaque année, ils nous sont vendus avec un nouveau prix toujours en hausse. Ces produits on les utilise 3 fois durant la culture des tomates. Il y a la main-d'œuvre qu'il faut payer. L'eau pompée. L'électricité, la semence que j'importe de France, il y a l'amortissement des serres et bien d'autres charges que j'engage dans la culture de la tomate. Son prix actuel je dirais qu'il est réel», explique notre interlocuteur qui nous montre des tomates de très bonne qualité. Dans la foulée, il nous apprend que les détaillants «ne gagnent que 10 ou 20 DA dans un kilo de tomate», ce qui fait que les prix grimpent. Pour toutes ces raisons, qui pourraient être remises en cause du reste, les ardoises des marchands des primeurs affichent, sans vergogne aucune, des prix exagérés.