La sardine est introuvable sur le marché, et dans le cas où elle est pêchée, son prix dépasse de loin sa valeur. Les raisons d'une telle rareté et par conséquent de la cherté de ce produit classé comme étant la «viande des pauvres» sont multiples. La sardine qui vit dans les eaux méditerranéenne immigre vers d'autres lieux et ce, en raison du manque de nourriture et de plateaux, notamment dans les eaux territoriales algériennes. «La raison est naturelle», selon Mohamed Moulay, exploitant d'une ferme aquacole. L'orateur a ajouté : «Quand je me rends au port de Bouharoun et je vois les pêcheurs qui rentrent bredouilles après chaque sortie, ou a tout cassé avec quatre voire cinq caisses, et en engageant des frais énormes, cela n'augure rien de bon pour nos ressources halieutiques». M. Moulay qui a rappelé les déclarations du ministre de la pêche et des ressources halieutiques, Smaïl Mimoune, concernant les prix de la sardine, dira à ce propos : «Le prix de la sardine ne connaîtra pas de baisse avant 2015, cela est dû principalement au manque de cette ressources et le plan mis en place par le gouvernement afin de limiter la production à quelque 220 tonnes par an, ce qui équivaut à 6 kilogrammes par personne annuellement». L'élevage du poisson est désormais la seule alternative face à ce manque de la viande blanche des mers. Ainsi, l'exploitant de la ferme d'aquaculture de Ouargla qui est parmi les cinq à avoir investi dans ce domaine à l'échelle nationale, a mis l'accent sur la nécessité d'encourager ce secteur d'activité eu égard à son apport à la satisfaction des besoins nationaaux en tout type de poisson. M. Moulay a annoncé pour la fin de l'année en cours 500 tonnes de poisson qui seront mises sur le marché ; il s'agit entre autres de la dorade et du loup de mer qui sont des poissons d'eau de mer et la tilapia qui vit en eau douce. «Nous comptons mettre sur le marché des quantités importantes ; le démarrage se fera avec 500 tonnes pour la fin de l'année et atteindra les 2000 tonnes d'ici 2011». Mohamed Moulay a déclaré : «L'exploitation de la ville côtière d'Azzefoun a commencé déjà la production ;le poisson élevé en ferme est sur le marché, et pour une première, nous jugeons que c'est une bonne réussite». Il est à rappeler, par ailleurs, que la norme internationale en matière de poids du poisson élevé en ferme est de 200 grammes. M. Moulay a avoué : «Notre élevage arrivera à maturité d'ici la fin de l'année et le citoyen pourra s'offrir les différents types de poisson et a des prix moins élevés qu'actuellement».