Les pouvoirs publics viennent d'instaurer de nouvelles mesures portant sur les conditions de la pêche du thon rouge. Un arrêté ministériel publié dans le dernier numéro du Journal officiel (n°26 du 21 avril) fixe les conditions à remplir pour tout armateur. Il institue également des quotas de pêche pour les navires battant pavillon national exerçant dans les eaux sous juridiction nationale. Dorénavant, tout armateur de navire armé à la pêche du thon rouge, désirant bénéficier d'un quota dans les eaux sous juridiction nationale, doit constituer un dossier complet. Il doit surtout fournir une demande écrite précisant le type de pêche ciblée : pêche du thon mort ou pêche du thon vivant. Après notification du quota de pêche au thon rouge, l'armateur est tenu de procéder au paiement des redevances. Afin d'assurer le suivi régulier des opérations de pêche, les navires de capture autorisés à participer à la campagne de pêche au thon rouge ainsi que les remorqueurs doivent être équipés d'une balise de détection. Les opérations de pêche au thon rouge sont donc suivies et contrôlées, à bord de chaque navire, par deux contrôleurs observateurs représentant respectivement l'administration chargée des pêches et le service national des garde-côtes. Conformément aux engagements internationaux, les armateurs des navires senneurs de plus de 24 mètres sont tenus d'embarquer un observateur de la commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (ICCAT). Les opérations de transfert du thon rouge vivant et le débarquement du thon rouge mort sont soumis au contrôle des captures par la législation et la réglementation en vigueur prévues par les autorités compétentes. De plus, tout capitaine de navire de pêche du thon rouge est tenu de communiquer, par voie électronique ou par tout autre moyen, à l'administration chargée des pêches territorialement compétente et au service national des garde-côtes un rapport hebdomadaire de capture, comportant les informations sur les captures, y compris les registres de capture nulle, la date et la localisation des captures, latitude et longitude. Alors que le capitaine du navire thonier de plus de 24 mètres est tenu de communiquer un rapport de capture journalier, comportant notamment les informations sur les captures, la date et la localisation des captures, à l'administration chargée des pêches territorialement compétente et au service national des garde-côtes.