Une émotion indescriptible régnait dans la salle d'audience où était présents les membres de la famille de la victime qui, à ce jour, traîne des séquelles découlant de cette abominable agression que les magistrats ne manqueront pas de réprimer durement. En septembre 2005, alors que la jeune et frêle mineure âgée de 15 ans longeait le lycée d'El Biar où elle étudiait, Nadir B., 36 ans, l'accoste et, tout en la menaçant d'une arme blanche, l'oblige à le suivre. Tétanisée par les menaces mais surtout par le couteau que le criminel tenait à la main, la jeune fille s'exécute. Il est à peine 15h et bien qu'en pleine journée, elle n'ose pas appeler au secours de peur de recevoir des coups de couteau. Quelque temps plus tard et après un trajet fait à pied, le criminel N.B., repris de justice notoire, montre des signes d'impatience de satisfaire ses instincts bestiaux. Chemin faisant, il continue de la menacer à l'aide du couteau et termine par s'adonner à des attouchements dans un coin reculé. La jeune mineure se rend compte alors que le désir sexuel avait phagocyté l'esprit de son agresseur et que par conséquent, il était capable de tous les crimes pour satisfaire sa libido. Une heure après et toujours sous la menace du couteau, la fille est conduite vers une bâtisse en construction située aux Sources (les anassers). En larmes, elle supplie son agresseur de la laisser partir, mais ce dernier la traîne jusqu'à un appartement situé au troisième étage. Sur les lieux et une fois qu'il s'apprêtait à la violer, la fille, profitant d'un moment d'inattention, se jette dans le vide, se fracturant les mains et les pieds mais ne subit aucune commotion dangereuse. L'agresseur la rattrape et la soulève pour la ramener dans l'appartement. Gémissant de douleur, la malheureuse jeune fille est sauvagement violée durant une grande partie de la nuit par le criminel. Ce n'est que vers 2h du matin et voyant que la jeune mineure s'évanouissait que N. B. décide de l'évacuer à l'hôpital Maillot où il l'abandonne. Durant la consultation, les médecins alertent les services de police qui, grâce au signalement donné par la victime, procèdent à son arrestation quelques heures plus tard. Devant le juge d'instruction, l'auteur de cet odieux acte affirme «être amoureux de cette fille et que son acte était conditionné par le refus des parents lorsqu'il leur a demandé sa main». Lors de l'audience, il dira le contraire en affirmant avoir répondu à ses instincts. Devant ces faits et jugeant de la gravité des conséquences de son acte, le procureur dans un sévère réquisitoire, requerra 20 années de réclusion criminelle. En dépit du réquisitoire, le juge prononcera une peine de 5 ans de prison.