Outre le relèvement de leurs salaires entrant dans le cadre de l'article 52, pour atteindre 15 000 dinars, les cheminots bénéficieront également du relèvement de plusieurs primes et indemnités. C'est ce qui ressort des négociations entreprises lundi soir entre la direction de la SNTF et le partenaire social, à savoir la Fédération nationale des cheminots (FNC) affiliée à l'UGTA sur l'application dudit article. S'exprimant hier dans une conférence de presse, le directeur des ressources humaines de la SNTF, Noureddine Dakhli, a révélé qu'hormis les contractuels, pas moins de 9200 cheminots sont concernés par ces revalorisations des primes et indemnités. Il s'agit principalement de la prime de transport qui passera de 900 à 1200 dinars, la prime de salaire unique qui bénéficie quant à elle d'une augmentation de 200 DA, passant de 600 à 800 DA ainsi que la revalorisation de la prime de rendement kilométrique dont le coefficient sera relevé. En outre, l'indemnité de départ à la retraite sera revalorisée. M. Dakhli explique à cet effet que les cheminots ayant capitalisé 32 années de service bénéficient habituellement d'une gratification de fin de carrière de 15 mois. Celle-ci sera relevée désormais à 18 mois. Par ailleurs, toujours dans le cadre de l'application de l'article 52 avec effet rétroactif à partir de janvier 2010, le conférencier fera savoir que «vu la situation financière peu reluisante de l'entreprise» le payement des 4 mois de rappel se fera d'ici à la fin de l'année en procédant par payement espacés de 2 à 3 mois. «Nous dépendons de la banque pour nos dépenses. Espérons que celle-ci nous accompagne dans cette opération», explique le DRH. Les négociations sur les conventions de branche qui butent, selon le même orateur, sur «des articles à incidence financière», seront finalisées dans une semaine avant de les présenter au ministère du Travail avant la fin du mois en cours pour être signées formellement. Interrogé sur les pertes dues à la grève de 8 jours, M. Dakhli préfère plutôt parler de «manque à gagner». Il est estimé par l'orateur entre 7 à 8 millions de dinars/jour, soit au total une soixantaine de millions de dinars. S'agissant des pertes des partenaires de la SNTF comme les entreprises de minerai et de phosphate, M. Dakhli assure qu'il n'y a aucun contrat résilié dans ce sens, affirmant qu'il s'agit surtout de parts de marché «que nous nous attelons à récupérer». Le représentant de la FNC à quant à lui appelé les pouvoirs publics à effacer le dettes de la SNTF pour concrétiser le programme de développement de l'entreprise initié par le président de la République. Les sanctions à l'encontre des cheminots maintenues Interrogé sur les mises en demeure adressées aux cheminots grévistes lors du débrayage, ainsi que les ponctions sur salaire brandies à leur encontre, M. Dakhli confirme que la loi sera appliquée dans ce sens. Nous sommes une entreprise investie de mission de service public. Nous regrettons de le dire mais la loi doit être appliquée. Les ponctions sur salaire seront faites pour les journées non travaillées», confirme-t-il, expliquant que ces travailleurs n'ont pas respecté les procédures de grève, n'ayant même pas, regrette-t-il, assuré le service minimum. Il a rappelé enfin que le taux de suivi de la grève n'a jamais dépassé 60%.