9200 travailleurs de la Sntf bénéficieront des augmentations sur leurs salaires, primes et indemnités. «Toutes les revendications des cheminots ont été acceptées par la Sntf.» C'est ce qu'a déclaré hier Noureddine Dakhli, directeur des ressources humaines à la Société nationale des transports ferroviaires, lors d'une conférence de presse tenue conjointement avec les représentants de la Fédération nationale des cheminots à Alger. Après 9 jours de grève, des négociations ont eu lieu lundi dernier entre la Fédération des cheminots et la direction générale de la Sntf, sur la base de l'application de l'article 52 de la convention collective signée en 1997. Les négociations ont été ordonnées par le ministre de tutelle, Amar Tou. Dakhli a ajouté que «le salaire de base du cheminot est désormais aligné au Snmg, à savoir 15.000 DA». «Cette augmentation se fera à partir du mois de mai en cours avec effet rétroactif à partir de janvier 2010», a encore expliqué le même orateur. Ce n'est pas tout puisque les primes et indemnités des travailleurs de la Sntf ont été revues à la hausse. C'est ainsi que la prime de transport est passée à 1100 DA, au lieu de 900 DA, soit une augmentation de 200 DA. Il y a aussi la prime de salaire unique relative au cheminot dont le conjoint ne travaille pas. Elle est aussi revue à la hausse avec 200 DA de plus. Elle passe à 800 DA après avoir été de 600 DA. Quant à la prime de rendement kilométrique, Dakhli a rappelé qu'elle ne concerne que les agents de train, les chefs de train et les contrôleurs. Elle a été aussi augmentée. La gratification de fin de carrière passe de 15 à 18 mois, soit une augmentation de trois mois et cinq grades de plus pour le cheminot qui part à la retraite. A une question relative aux rappels concernant les quatre derniers mois, le DRH de la Sntf a répondu: «Nous espérons les finaliser d'ici la fin 2010, en versant le salaire d'un mois chaque deux ou trois mois». Par ailleurs, arrive la mauvaise nouvelle que les cheminots devaient apprendre: «Des ponctions sur leurs salaires seront faites», a précisé Dakhli. «Nous avons une réglementation, et celui qui ne travaille pas n'est pas payé», dit-il. Néanmoins, Afati Noureddine, membre du bureau fédéral, a répliqué en expliquant que «la fédération va négocier les ponctions sur salaire afin de trouver un terrain d'entente avec la DG de la Sntf». Pour sa part, Bechikhi Djamel, secrétaire national chargé de la communication à la FNC, a lancé un appel en direction des pouvoirs publics pour l'effacement de la dette de la Sntf. «Je souhaiterais que notre dette soit effacée afin que notre société puisse répondre à la conjoncture du développement économique de notre pays», a-t-il déclaré. Le débrayage des cheminots qui a duré neuf jours, paralysant ainsi tout le transport de marchandises, des voyageurs et de carburant, a engendré un manque à gagner de 7 à 8 millions de dinars, selon les estimations de Dakhli, soit environ 72 millions de dinars sur les neuf jours de grève. Enfin, le directeur des ressources hummaines de la Sntf s'est montré peu explicite concernant les moyens avec lesquels la société devrait couvrir toutes ces augmentations. «Il y a eu l'intervention du ministre de tutelle», s'est-il contenté de déclarer. 9200 cheminots sont concernés par ces augmentations.