Cela s'est passé en 2004 lorsque H.R., commerçant de son état, a été invité à accorder le divorce exigé par sa femme. Une fois divorcée, elle falsifia une procuration portant le cachet d'un notaire fictif pour vider le compte de son mari. Le procureur de la république requerra 5 années de prison à l'encontre de la dame C. Doura, incarcérée en 2010 suite à une condamnation à 20 ans de prison par défaut, et ce, sous les chefs d'inculpation de vol, faux et usage de faux et falsification de documents officiels. Me Hamdini, représentant la victime, H. Rachid, a mis l'accent, dans sa plaidoirie, sur la malhonnêteté de la dame qui, selon des sources judiciaires, avait des antécédents judiciaires. Avec la complicité d'autres personnes, la dame qui venait de divorcer avait vite noué une relation avec un autre homme qu'elle épousa pour changer d'identité. Ce n'est qu'en 2010 et après avoir vidé le compte de son mari que les services de sécurité la mirent à l'ombre. Dès l'entame du procès, le juge, M. Kharabi, lui posa des questions pour connaître ses motivations. «C'est le frère de la victime qui m'a remis les chèques bancaires en présence de l'avocat», a répondu l'inculpée. A la question de savoir les raisons qui l'ont poussée à recourir au frère plutôt qu'à son mari auquel elle rendait visite en prison, elle répondit, pour se décharger : «c'est son frère qui m'a incitée». Comme pour lui démontrer sa mauvaise foi, le juge lui rétorqua : «Le frère n'existe pas sur la procuration de même que le notaire dont la trace n'a pas été retrouvée par les enquêteurs... Ces documents ont été remis à la banque par vos soins et vous avez changé d'adresse pour éviter les services de sécurité qui vous recherchaient». Le mari devait déclarer, en réponse aux questions du juge : «Ma femme avait des relations avec un homme et l'argent qu'elle retirait de mon compte était transféré dans son compte». Le procureur devait par la suite tenir un sévère réquisitoire dans lequel il exigea une peine de 5 années de prison à l'encontre de l'ex- femme de la victime.