En réaction aux instructions données la veille par le chef de l'Etat sur la maîtrise des dépenses de l'argent public, Karim Djoudi a affirmé que son département va œuvrer à améliorer la maturation et le suivi des études de projets d'investissements publics afin d'éviter les surcoûts. «Nous allons travailler effectivement pour réaliser de meilleures études de maturation et avoir un meilleur suivi des projets», a-t-il déclaré, expliquant que les surcoûts enregistrés dans le précédent programme quinquennal ont été revus à la hausse en raison notamment du manque de maturation de leurs études. La Caisse nationale d'équipement pour le développement (Cned), dont la mission est d'assister les institutions chargées de la réalisation des grands projets d'équipements publics, avait fait état de nombreuses insuffisances dans la réalisation des projets, dues notamment à la non-maîtrise des coûts, sites inappropriés et lenteur du rythme de réalisation, donnant lieu à des retards de livraison et une réévaluation des coûts. Le ministre a souligné dans ce sens, la modification du décret relatif aux dépenses d'équipement qui a introduit certaines conditions, dont la séparation entre les inscriptions de projets en étude et les inscriptions de projets en réalisation. Il a précisé que ce dispositif prévoit aussi l'obligation de valider préalablement les études de maturation des grands projets par la Cned qui dispose aussi d'une mission de contrôle sur place des projets. «Ce travail va participer à favoriser une meilleure maturation des études de projets et à réduire leur réévaluation», a-t-il dit.