“Le ministère des Finances œuvrera à améliorer la maturation des études de projets d'investissements publics afin d'en éviter les surcoûts, et nous allons travailler effectivement pour de meilleures études de maturation et un meilleur suivi des projets.” C'est en tout cas ce qu'a déclaré hier le ministre, Karim Djoudi, à la presse en marge d'une séance plénière du Conseil de la nation. La question posée au ministre des finances intervient, en effet, au lendemain de l'adoption par le Conseil des ministres du plan d'investissement public de 286 milliards sur la période 2010-214. Il est utile de noter à cet égard que les coûts de plusieurs projets d'investissements publics inscrits dans le cadre du précédent programme quinquennal ont été revus à la hausse en raison notamment du manque de maturation de leurs études. Sur cette question, la Caisse nationale d'équipement pour le développement (Cned), dont la mission est d'assister les institutions chargées de la réalisation des grands projets d'équipements publics, avait fait état de nombreuses insuffisances dans la réalisation des projets, dues notamment à la non-maîtrise des coûts, sites inappropriés et lenteur du rythme de réalisation, donnant lieu à des retards de livraison et une réévaluation des coûts. À ce sujet, le membre du gouvernement Ouyahia expliquera que “la modification du décret relatif aux dépenses d'équipement qui a introduit certaines conditions, dont la séparation entre les inscriptions de projets en étude et les inscriptions de projets en réalisation”. “Ce dispositif prévoit aussi l'obligation de valider préalablement les études de maturation des grands projets par la Cned qui dispose aussi d'une mission de contrôle sur place des projets”, notera le ministre, dans le même ordre d'idées. Aux yeux du ministre “ce travail va participer à favoriser une meilleure maturation des études de projets et à réduire leur réévaluation”. Il est utile de rappeler qu'avant-hier à l'occasion du Conseil des ministres, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a ordonné que chaque secteur veille à une bonne maturation des projets afin d'écarter les réévaluations de coûts, soulignant que le Trésor public enregistre à travers le programme d'investissements la mobilisation de toutes ses capacités.