Impliquant des engagements financiers de l'ordre de 21 214 milliards DA, soit l'équivalent de 286 milliards de dollars, dont 156 milliards de dollars pour l'engagement de projets nouveaux, le programme d'investissements publics pour la période 2010-2014 est, de l'avis des opérateurs économiques, l'un des plus importants programmes adoptés par le pays depuis l'indépendance. Mais il reste selon eux qu'en sus de l'impératif de l'implication des opérateurs privés à travers des mécanismes d'échange avec les pouvoirs publics, sa concrétisation nécessite un suivi et un contrôle régulier qui garantira son aboutissement dans les meilleures conditions. Le président de la Confédération du patronat algérien (CAP), Boualem M'Rakeche, qui considère dans une déclaration au Temps d'Algérie que ce programme destiné au développement économique du pays est extraordinaire, estime qu'il doit accorder à l'entreprise la place appropriée. Citant les 2000 milliards DA réservés au développement industriel à travers des crédits bonifiés, l'engagement à encourager l'emploi en injectant 350 milliards de dinars ou encore à promouvoir la PME, M'Rakeche affirme que «les opérateurs sont prêts à s'engager dans cette voie». Cependant, il considère qu'il faut trouver des mécanismes pour donner un fondement au programme dans le cadre des échanges entre opérateurs et pouvoirs publics. Il dira que le CAP s'est engagé à titre d'exemple à assurer l'insertion des jeunes diplômés à travers des mécanismes incluant la formation. «Il faut que l'entreprise joue son rôle de créatrice de richesse et d'emplois et s'inscrive dans la démarche de développement», déclare-t-il à cet effet non sans insister sur les «contours» du pacte économique et social qui permet de réaliser ces objectifs. Pour lui, qui reconnaît qu'il y a effectivement une action de développement engagée par l'Etat, la réalisation du programme «se fera par l'action et le véritable engagement de tous les concernés à savoir les pouvoirs publics et les opérateurs privés». Cependant, tout en préconisant la vigilance dans l'exécution du programme d'investissement en prenant le soin de rappeler le contexte de la crise économique mondiale, «un fardeau dont on doit se libérer pour sortir gagnants», M. M'Rakeche estime que la mise en œuvre de ce programme «historique» nécessite un suivi et un contrôle réguliers. «C'est ce qui va garantir sa réalisation dans les meilleures conditions», conclut-il. Le FCE salue Par ailleurs, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le Forum des chefs d'entreprises (FCE) exprime sa vive satisfaction à l'annonce du programme et affiche sa totale adhésion à l'option stratégique qui fonde ce plan, notamment «la valorisation des capacités productives et de notre potentiel économique par la mobilisation des ressources nationales, l'amorce d'un nouveau processus de croissance par la création des conditions propices au développement de nouvelles entreprises». Le FCE se félicite également de ce programme visant à «produire davantage de richesses et créer davantage d'emplois» et qui constitue une réponse aux attentes des chefs d'entreprises. «Nous appelions de tous nos vœux en effet la démarche forte qui vient d'être engagée par ce nouveau plan quinquennal dont nous nous réjouissons parce qu'il répond très fortement à nos attentes et à nos préoccupations», note le communiqué. Tout en relevant que ce nouveau plan affecte des ressources importantes, notamment au soutien au développement agricole, à la promotion de la PME, le FCE s'engage à se mobiliser et à mobiliser ses entreprises membres pour assurer la réussite de cet ambitieux programme.