Le taux de revalorisation des allocations de retraite n'a pas encore été décidé et ne sera pas annoncé aujourd'hui à l'occasion du 5e congrès de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR) qui se tiendra aujourd'hui et demain à l'hôtel El Riad de Sidi Fredj. Le ministre du Travail, Tayeb Louh, sera représenté par un responsable de son département à ce congrès qui réunira 200 représentants de la FNTR au niveau des 48 wilayas du pays, a-t-on appris auprès d'une source proche du dossier. Les négociations qui sont engagées habituellement entre le ministère et la Caisse nationale des retraites au sujet de la revalorisation des allocations de retraite et des allocations de vieux travailleurs salariés (AVTS) n'ont pas encore été bouclées. Mais, à l'image de l'année précédente, un seul taux de revalorisation sera fixé pour l'ensemble des retraités alors que la FNTR n'a eu de cesse de réclamer des taux différents pour les retraités d'avant et après 1996. Les travailleurs qui sont partis avant cette date en retraite n'ont pas bénéficié de la mesure d'actualisation des salaires servant de base pour le calcul des pensions. En mettant en avant l'amélioration de la situation financière de la CNR, les retraités estiment qu'un taux de revalorisation de 10-12% est légitime. Pour cette année, la CNR a adopté un budget de plus de 8 milliards de dinars en vue de couvrir la revalorisation des pensions de retraites comme prévu par la loi de juillet 1983 relative à la retraite. A l'occasion du 5e congrès, les retraités aborderont la revendication relative à l'application d'un taux progressif pour le revenu global (IRG) et l'exonération de cet impôt pour certaines pensions. Les retraités réclament une réduction graduelle de l'IRG pour les allocations supérieures à 20 000 dinars, dans l'objectif de rétablir la justice entre les retraités qui touchent une pension en dessous de ce même seuil et ceux qui la dépassent. Ils attendent une décision du ministère des Finances qui envisage d'instaurer un nouveau barème pour le calcul de l'IRG pour la catégorie des retraités et les handicapés. Mais jusque-là, aucun texte réglementaire n'a été publié par le ministère des Finances, pénalisant au moins 20 000 retraités auxquels les revalorisations de 2009 n'ont pas été appliquées pour ne pas les pénaliser. Car l'IRG est applicable aux pensions dépassant les 20 000 DA, ce qui signifie que les retraités dont les allocations sont inférieures à ce montant touchent réellement une meilleure pension que ceux qui ont une pension de 20 000 DA. Les retraités évoqueront aussi les coûts financiers occasionnés par le versement de la CNR des pensions de retraite anticipée et la retraite proportionnelle. La CNR a dépensé 360 milliards de dinars entre 1997 à 2010, a relevé récemment Smaïl Alaouchiche, secrétaire général de la FNTR.