Le verdict définitif devra être rendu après délibérations des magistrats. La défense devait mettre en évidence l'absence du principal acteur, à savoir le complice exerçant à la commune qui aurait délivré le cachet ayant servi à faire des faux. «Où est le cachet de l'APC qui a servi à la falsification ?», devait relever, lors de sa plaidoirie, un des avocats sur un ton interrogatif. Allant crescendo dans sa plaidoirie et aux fins de révéler les aspects cachés de cette affaire de falsification en sus de l'absence de cette pièce à conviction (cachet), il devait tonner : «Pourquoi le principal auteur, B. Zoubir, n'est-il pas présent à l'audience ?» Les autres avocats ont développé leurs plaidoiries devant le juge Bekri, présidant l'audience. Les avocats, s'appuyant sur les carences relevées, finirent par demander la clémence de la justice et, sans sourciller, demandèrent l'acquittement. Cette audience a été marquée par une particularité que le juge a su gérer de manière très souple. En effet, le président de l'audience, n'eut aucune difficulté à auditionner les 2 inculpés mais pour le troisième, il dû recourir à un intermédiaire. La raison étant que celui-ci est muet. Les faits remontent à l'année 2007, date à laquelle, les 3 individus ont été poursuivis pour association de malfaiteurs et falsification de documents officiels. Le représentant du ministère requerra 18 mois de prison ferme à l'encontre des trois personnes. Le président, quant à lui, devait tenir compte des carences mises en exergue par les avocats et au terme de cette audience, il leva la séance pour se consacrer à une autre affaire en attendant de rendre le verdict après délibérations.