Le chef de bureau de la formation El-Islah de la commune de Hassi Bounif, terroriste repenti, a été appréhendé, jeudi dernier, par les services de sécurité qui l'ont présenté, hier, au procureur de la République près le tribunal d'Es-Sedikia qui l'a écroué pour les délits de destruction de scellés et occupation illégale de lieux placés sous séquestre. L'élu, Nouredine Baïra, avait occupé par effraction un logement au sixième étage de la cité Jeanne-d'Arc, à Oran. Cet appartement, placé sous scellés depuis 1995, servait de refuge à un groupe terroriste composé de 7 éléments éliminés au cours d'une opération qui avait tenu en haleine tout Oran. Le groupe a été derrière l'assassinat de Alloula et Cheb Hasni ainsi que du professeur Fardheb. L'élu d'El-Islah a été arrêté en possession de documents administratifs vierges, tels des extraits de naissance, des fiches familiales et même des attestations d'occupation de lieux portant la griffe et le cachet humide de l'APC de Hassi Bounif. Durant l'enquête, il révélera que c'est le deuxième vice-président de l'APC, issu également d'El-Islah, qui avait apposé les cachets de la mairie sur lesdits documents pour lui faciliter la tâche. Au cours des investigations, il s'est avéré que Baïra menait de véritables opérations de recherches de logements ayant appartenu à des terroristes éliminés pour les revendre à des citoyens dans le besoin. Même des carcasses et des logements dynamités par les services de sécurité n'échappaient pas à sa voracité, puisqu'il se chargeait de les revendre en établissant de faux documents qui permettaient de donner un cachet légal à l'opération. Durant son interrogatoire, il avouera qu'il avait profité de ses relations avec l'élu El Islah, deuxième vice-président de la commune de Hassi Bounif, pour s'introduire dans son bureau et user des documents administratifs à sa guise. Le magistrat instructeur a mis sous les verrous le principal accusé, Nouredine Baïra , son épouse, dont le nom figurait sur un certificat d'occupation des lieux, fictifs, pour un terrain implanté à Hassi Bounif, au lieu dit R'jel R'ha, ainsi qu'un complice issu des rangs d'El-Islah qui l'aidait à briser les scellés qui fermaient l'appartement de la cité Jeanne-d'Arc.