Lundi après-midi s'est caractérisé par un manque d'affluence au Feliv, dans les stands et aux ventes dédicaces de certains auteurs, dont Fadéla M'rabet et Vanessa Soltani. C'est au stand Dalimen que s'est déroulée la vente dédicace du livre Une femme d'ici et d'ailleurs, de Fadéla M'rabet, paru aux éditions Riveneuve. Mme Nadjem, des éditions Dalimen, se propose d'éditer prochainement l'œuvre de cette écrivaine de renom, qui a fait paraître aux éditions Maspero en 1965 La femme algérienne et en 1967 Les Algériennes, et dont le dernier livre s'intitule Le théâtre de revenants. Cette docteur en biologie avec beaucoup d'humilité et d'urbanité a bien voulu avant sa conférence évoquer son parcours littéraire. «C'est à 18 ans, en 1954, que j'ai quitté Skikda pour faire des études en France», dit-elle. Elle évoque ses prémices dans l'écriture qui remontent à l'après-indépendance. «Je suis une démocrate et non une féministe. Si j'ai écrit, c'est pour protester contre la situation des femmes et contre la dictature du parti unique du gouvernement algérien à l'indépendance. L'oppression coloniale s'exerçait aussi bien sur les hommes que les femmes, mais les femmes subissaient la domination machiste», affirme-t-elle. Elle tente d'expliquer son arrêt momentané d'écriture faute de disponibilité : «Je me suis arrêtée au regard des différentes charges comme mon travail en milieu hospitalier à l'hôtel-Dieu, mes travaux de recherche et d'enseignement ainsi que ma participation lors des congrès internationaux», dit-elle. Depuis cette période, elle a eu à son actif divers ouvrages dont Une enfance singulière, Le muezzin aux yeux bleus, et le dernier, Le théâtre des revenants.