Alors que l'année scolaire tire à sa fin, les parents d'élèves de l'établissement de cycle moyen Abou Hanifa Nouaâmane de Aïn Naadja tirent la sonnette d'alarme sur les conditions de scolarité de leurs enfants, afin qu'elles soient améliorées dès la prochaine rentrée. L'établissement, construit en 1984, se trouve dans un état de vétusté avancée. Les parents rencontrés sur place ont affiché leur inquiétude quant aux conditions dans lesquelles étudient leurs enfants. Ils dénoncent en premier lieu l'état des murs des classes construits avec un matériau très controversé, à savoir l'amiante. «L'état des murs se dégrade de jour en jour, ce qui constitue un grand danger pour nos enfants», a souligné Saïd, un parent d'élève. De son point de vue, «il faudrait éradiquer toutes les écoles construites en préfabriqué». La toiture de l'établissement en question faite en carton et en éternit est elle aussi dans un état de dégradation poussée, donnant lieu à des infiltrations d'eau qui transforment les classes en mares d'eau durant la période hivernale. «En plus d'être privés de chauffage, nos enfants reçoivent de la "flotte" sur leurs têtes. Des élèves ont développé de l'asthme et autres allergies à cause du froid qui règne dans les classes», a clamé un autre père. Les collégiens rencontrés sur les lieux confirment les dires de leurs parents : «Nous souffrons le martyre, surtout pendant la période hivernale». La liste des ennuis ne s'arrête pas là hélas pour les élèves de ce collège. La vétusté des équipements scolaires, chaises sans dossier, tables sans casier et surcharge des classes vient compliquer la mission aux enseignants. «Avec des classes de quarante élèves mal assis, il est difficile d'accomplir convenablement sa tâche», avoue une enseignante. Nos tentatives de contacter le directeur de l'établissement n'ont pas abouti, ce dernier exigeant de notre part une autorisation de la direction de l'éducation d'Alger-Ouest. En attendant d'avoir son «son de cloche», ce sont les élèves qui continuent de souffrir des aléas de cette situation. Quant aux parents, ils continuent d'espérer que leurs enfants seront accueillis dans de meilleures conditions en septembre.