Alors que les heures s'égrènent et que la première confrontation des Fennecs contre la Slovénie approche, pour le compte du premier match des Verts dans le Mondial sud-africain, et sans doute à l'instar de toutes les régions du pays, Tizi Ouzou est gagnée par une certaine fièvre qui va crescendo. En effet, depuis quelques jours déjà, les supporters sont pris par une certaine hystérie. On se rue sur les points de vente des cartes et la presse écrite en particulier afin d'avoir le maximum d'informations sur les joueurs de l'équipe nationale et leur préparation. La «piètre» prestation de l'équipe durant les matches amicaux n'a pas pour autant dissuadé les fans des Verts. Preuve en est, la ville commence d'ores et déjà à revêtir les couleurs nationales. Des drapeaux sont déployés un peu partout et les vendeurs de fanions aux couleurs de l'équipe se frottent les mains. Dans toutes les places publiques, dans les cafés, les restaurants, les administrations... l'équipe nationale fait de l'ombre à tout le reste. On se prépare à installer des écrans géants, on pronostique, on jauge, on espère un sursaut d'orgueil et un réveil des protégés de Saâdane lors de ce rendez-vous mondial où les cœurs battent la chamade. «Nous restons confiants. Dans des moments comme ça, les joueurs savent y mettre du cœur et nous restons convaincus qu'on obtiendra un résultat qui va nous honorer, bien que les adversaires de l'équipe nationale sont coriaces et ont leurs mot à dire», commentera Hamid tout habillé en vert et blanc. Tout ceux que nous avons abordés à ce sujet admettent que les Verts subiront une forte pression, mais une certaine assurance se dégage des propos les plus pessimistes. «Nos joueurs sont des professionnels. Ceci dit, ils sauront gérer la situation», nous dira Farid, fervent supporter des Fennecs. Seul point noir, c'est l'horaire de la programmation du match contre la Slovénie dimanche qui se jouera à 12h30, heure algérienne. A ce propos, quelques personnes interrogées sur la place de Tizi sont unanimes. Ali est fonctionnaire et pour ne pas rater cette première sortie de l'équipe, après 24 années d'absence à ce rendez-vous planétaire, il dira catégorique : «Je travaillerai la matinée et puis j'irai voir le match. Si on ne nous libère pas, tant pis ! On acceptera toutes les conséquences, mais pas question de rater ça !» Ces propos résument l'ambiance qui commence déjà s'installer dans la ville des Genêts et toutes les localités de la wilaya. Le week-end risque d'être long.