Les chefs d'entreprise contestent la concession comme mode d'accès au foncier industriel. Selon un nouveau sondage réalisé par l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref), 50% des participants au sondage ont estimé que la concession est «un obstacle à l'investissement» , contre 21,4% qui considèrent que la concession est «plus avantageuse que la cession». Après trois trimestres de son lancement effectif, la concession n'est pas appréciée par les opérateurs économiques algériens. En effet, selon un précédent sondage, 71% des investisseurs questionnés considèrent que «la concession est une protection juridique et elle est plus avantageuse que la cession». Selon Abdelhak Lamiri, «la concession n'est pas un blocage pour l'investissement» Pour l'expert économique Abdelhak Lamiri, «la concession n'est pas un blocage pour l'investissement». Il pense qu'une concession d'une durée de 99 ans est avantageuse pour les entreprises dans la mesure où elle permet d'acquérir des biens mobiliers. Ce mode d'accès au foncier peut être un frein lorsque la durée est limitée à une courte durée variant entre 15 et 20 ans du fait qu'elle risque «d'inhiber le développement des entreprises». Les différentes séances de mise aux enchères sont ainsi différemment appréciées par les opérateurs économiques mais d'une manière générale, ces derniers se plaignent de la cherté du foncier et pensent que la concession n'est avantageuse que pour ceux qui ont de l'argent au détriment des porteurs de projets qui apportent une plus grande valeur ajoutée et créent plus d'emplois. Dans un précédent sondage, l'Aniref a relevé la question récurrente du prix élevé du foncier. En se basant sur les résultats du sondage relatif au prix du foncier, l'Aniref, qui souligne que les prix de la mise en concession sont fixés sur la base de la valeur vénale des actifs, propose aux pouvoirs publics de «cibler les modalités des enchères que le mode de la concession lui-même», afin d'améliorer le dispositif de mise en concession. L'agence reste, cependant, convaincue que les prix du foncier ne peuvent être ramenés à la baisse qu'après une augmentation de l'offre à travers l'aménagement de nouveaux espaces notamment. Par ailleurs, le nouveau sondage de l'aniref révèle que la concession est perçue comme une «protection juridique» pour 14,3% des chefs d'entreprises questionnés. La concession, selon des spécialistes juridiques, vise à prémunir les terrains du domaine privé de l'Etat des risques de spéculation foncière. «Un terrain concédé ne peut être revendu par le concessionnaire même s'il cédait les constructions qui y sont édifiées», explique un juriste.